06 janvier 2010
je vous souhaite
....oh grand merci fanfan pour le pliage, la promenade et le dernier plan.... !
video texte (c)mariericheux
si ça ne marche pas, on peut aussi par là :
20:42 Publié dans sans permission | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : marie richeux, voeux 2010
24 décembre 2009
demain ça va
l'homme avait cassé les aiguilles en plastique, on y comptait depuis, le temps sans une seconde, où les murs resistaient et les vagues, la jetée. le carnet des marées est chiffoNné sur le comptoir, on ne sait plus très bien si le bateau navigue. les gars parlent de partir demain mais le bateau c'est toutes les heures, et avec cette histoire, c'est pas sûr de l'attraper. quand t'es fumeur pourtant, en plein hiver, ça vaut la peine de traverser la frontière. Y'a Ryanair sinon, tu payes en dinard. mais au final tu paye toujours.
je partirai bien, même une journée.
les mecs disent qu'y en a marre. que ce serait cool d'avoir une meuf brésilienne, ça vaudrait le coup. surtout qu'elle, elle a un cul d'enfer. faut juste que je passe un coup de fil
une petite dernière avant qu'on parte?
y'a pas assez
je reviens avec une girafe attention ! on va gagner quatre zéro ce soir! on fait quat' gamins !
moi j'peux pas, le vieux a dit qu'il fallait que j'ramasse les épines du sapin
la galère.
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la langue
15:53 Publié dans sans permission | Lien permanent | Commentaires (1)
moins six plus deux
vos mêmes
proches
matins
qu'avec le courant d'air
on s'empressait encore
de
vivants et bouches chaudes,
les verbes en désaccord
se disant tout l'amour
que compte une pauvre graine
de pavot.
dis moi une fois que tu t'en vas
et je le sais
15:47 Publié dans sans permission | Lien permanent | Commentaires (0)
14 décembre 2009
#4 D’être sans le décompte, partis.
Nous n’avons rien oublié du début du monde
Rien des débris
qui ont fugué
Semé les chiens errants,
sans la route, les cailloux
Soufflé sur le bruit poussiéreux des machines
Soudé à nouveau les brisures de verre,
Pansé la sourde disparition des choses
Malgré les yeux et la fatigue des os
et le temps étiré à ses frontières,
son front.
Plus aucune mémoire vive à l’horizon des fous
19:01 Publié dans sans permission | Lien permanent | Commentaires (0)
# 3
Vous n’avez plus de futur, on vous ôte l’histoire. On voudrait installer un présent perpétuel, où vous ne seriez que l'intermittent travailleur de votre propre existence. Corvéable à souhait, sans yeux pour regarder, ni pour pleurer d’ailleurs. Sans corps, avec sexe, mais sans sexualité. A cerveau malhabile, incapable de se situer dans le temps, pas de projection, pas d’engagement,
forfait illimité pour l’oubli.
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07 décembre 2009
# 2
viens
à l'encontre du monde
Draine trait de craie et eau de rose octagonale
C’est sans faire plus de tri
Ménager au sol et les cieux dégagés
Il faudra faire avec
la tête
et le brouillard.
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#1
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28 novembre 2009
et comme ça, t'entend mieux ?
12:32 Publié dans sans permission | Lien permanent | Commentaires (1)
24 novembre 2009
palette
certaine, et l'eau du bain, très longtemps jetée avec, si bien que la poésie peinait à naître et aussi les contours. depuis, le coeur bat à l'intérieur, refusant de temps en temps que l'on vienne le chercher, ne sachant jamais vraiment s'il avait le droit de sourire, ou pas. rien de pire que de voir la couleur du libre et de ne pas pouvoir la peindre.
En attendant, toile blanche.
09:57 Publié dans sans permission | Lien permanent | Commentaires (0)
09 novembre 2009
les ombres portaient
Les héritiers du chagrin se relayaient en file. Ils crevaient d'ennui comme de faim. L'orage ne gronderait pas, on se passait le mot. Ce n'était plus utile tout ce genre d'éclairs... A la place, le ciel donnait trous et montagnes de lumière. Consoler les inconsolables, c'était une tâche ingrate mais impérative, on s'y attelait, précisément.
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17 octobre 2009
l'évidence
je répète : "treize coups de l'horloge parlante ( à mi-voix ) n'ont jamais fait une heure"
13:42 Publié dans sans permission | Lien permanent | Commentaires (0)
07 octobre 2009
Voyez le rayon à gauche
Je n’ai pas pensé que cela lui tirait sur la tête , ou la nuque, ou l’épaule.J’ai à peine pensé qu’il entendait mal ou ne voyait pas bien
A la place je souriais au petit homme très juste, qui toujours penche le corps, pour mieux prendre le monde
12:10 Publié dans sans permission | Lien permanent | Commentaires (0)
22 mai 2009
pas la peine d'oublier les hommes
12:20 Publié dans sans permission | Lien permanent | Commentaires (2)
12 mai 2009
les pointillés
je regardais les lumières intermittentes. celle pas bien réglées, celles hésitantes. je regardais les diodes s'allumer et s'éteindre. Je me souvenais du phare, dans l'enfance, qui passait une fois dans la minute, suffisamment près pour éclairer la serrure et entrer.
je faisais l'éloge secrète des choses impermanentes, comme elles étaient fragiles et belles. Comme il fallait coûte que coûte les croire à jamais terminées pour goûter à leur renaissance.
Je savais qu'ils s'agissait là d'une des principales choses qu'il me fallait apprendre ou inventer
23:18 Publié dans sans permission | Lien permanent | Commentaires (0)
05 mai 2009
plus une
Elle n’avait pas prévu de prière. C’est fou comme on est rattrapé. Elle disait le tas est assez gros déjà, des choses que l’on demande. Ne voulait pas enfler la liste. Et puis c’est fou comme on se rattrape, comme on invente au vol, un dieu, un océan, quelque chose de l’au-delà.
Elle a fabriqué en hâte quelques vers en sonnets, elle y a mis ce qu’elle savait du ciel et deux trois souvenirs du reste. Elle ne s’est pas agenouillée mais elle a laissé choir ses poignets sur ses cuisses. Le petit temps d’une demi minute, entre silence et grand vacarme.
Rien ne raconte jusqu’à maintenant, si ses paroles furent entendues.
16:52 Publié dans sans permission | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marie richeux
31 mars 2009
à l'est
Le village avait été construit entre deux routes. Les maisons d’un côté et de l’autre du trottoir, sur lequel il n’y avait plus de putes depuis longtemps. Comme dans les jeux d’avant, tout habitant était doté d’une vie supplémentaire, pour réessayer, mieux ou moins bien, sorte de prévision des actes manqués.
Il fallait se souvenir des balançoires, des chanteurs lunettes noires, se remplir les poches des cailloux tombés par terre, histoire de ricocher à l’infini. Bref, un village aux règles souples et immuables, inventées pour et par les hommes, avec l’injonction raisonnable de réinventer toujours.
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16 mars 2009
les anciens
je voudrais pas recommencer avec mes histoires de guerre mais quand la nuit tombait sur les passerelles, je voyais se dessiner des petits trous secs dans la peau des zébus. les traces des combats perdus et anciens. leurs peaux très dure percée par à-coups et aucun sang n’aurait coulé. j’imagine qu’on leur tirait dessus. j’imagine que c’est pour cette raison que leur véritable cachette demeurait à tous secrète.
11:15 Publié dans sans permission | Lien permanent | Commentaires (0)
05 mars 2009
si je veux
les non invités. les libres. ceux qui prenaient le chemin qui leur semblaient bon ou doux. je ne regardais que ceux-là. ce sont eux qui me faisaient sourire. j'enviais le vent fort dans leurs têtes, les nuages légers qui leur servaient de sol. ceux-là je les observais de près et me préparais bientôt à marcher dans leurs pas.
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15 janvier 2009
pleine
Certaines fois nous n’étions pas à l’heure. Nous buvions trop. Nous traînions le soir. Nous allumions des cigarettes alors que brûlaient encore les autres. Nous faisions l’amour quand la nuit, silencieuse
Nous répétions en boucle des idées de fortune. On inventait les livres, on singeait les peintures.
Certains disaient de nous que l’on était vivant.
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