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28 janvier 2013

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c'est un jour à cavaler souriant
un jour à t'avaler doucement
à dissoudre le pacte
à t'emmener là et puis là et puis là, et aussi là
sans le moindre effort musculaire.

c'est un jour à la lumière et si ça pleut dehors
on n'entend rien. pas.



 + baie.

 + bien.

 + météorologique.

  + j'arrive pas à sourire moins grand

  + huitres par centaine et ivresse sans produit

 + rien que des draps.

  + dièse. biaise. baise. pas.






26 janvier 2013

quand tu arrives au croisement, prends le croisement

25 janvier 2013

d'équation.

J’en voudrais à ce qui d’une phrase, d’une idée balisée et claire, souhaiterait me calmer. J’en voudrais à ce qui d’une réponse entendrait effacer la question, l’apaiser, la reléguer au fond de la classe. Ce qui, dans la lecture, aurait pour fin de me laisser tranquille. Je veux que l’on m’inquiète. Je veux que l’on mette beaucoup de charbon dans le four. Je veux que l’on me montre comment c’est dans un coin quand je m’attarderais dans l’autre. J’en voudrais à ce qui croirait récompenser ma course en tendant une ligne d’arrivée et un buffet pique-nique. Je désire des pauses, je ne veux pas d’arrivée.
Arriver. Non.
Il s’agirait d’une pause de laquelle on repartirait sans hâte, mais de laquelle on repartirait. Je veux du repos, pas qu’on me jette de l’eau froide sur la figure pour éteindre. Je n’ai pas envie d’être contentée. Je n’ai pas toujours envie d’être sûre de ce que j’avance. J’aime la logique, je lui fais l’amour à la logique, elle me permet de me tenir debout, et du même geste, je veux qu’on la bouscule. Je ne veux pas qu’elle soit prétexte à l’avancée du discours. Je ne veux presque pas de discours. Je veux la discussion. Je veux prendre ce qui est pour ce qui est, et me demander pourquoi c’est. Je ne veux pas effacer la question du mal et du bien et du beau et du réussi, mais je veux désépeler tout ça. Le réduire dans les plus petits morceaux et me trouver minuscule et vivante devant ce puzzle. Je veux que l’on croit en notre capacité de refaire le puzzle. En notre capacité de créer. En notre capacité d’engendrer. Je veux que l’on cesse de miser sur notre capacité à avaler.

Ca gratte. Je suis, tu es, il est, nous sommes, vous êtes, ils sont, mal à l’aise dans la condition humaine, je ne veux pas être encouragée à le résoudre, je veux l’explorer.
Je veux ne pas dormir parfois, et dormir profondément d’autres nuits. Je veux continuer de considérer avec vertige le pourcentage de matière noire. Je veux que le trou me donne à penser, je veux être étourdie par l’être. Je veux que tu fasses tourner ma chaise. Je veux comprendre comme jouir, à front ouvert, en lumière blanche et sans comprendre. Je veux que le savoir se conjugue à l’intime, et qu’il devienne, en un clin d’œil, si digéré, donc indicible. Je veux que le silence soit plein et qu’on cesse de le craindre. Je veux que le langage ne soit pas un écran opaque, ou alors très très tactile. Je veux continuer de trouver excitante la part de futur sur laquelle ouvre une image. Je veux croire à l’orage derrière la fenêtre, et redire qu’une maison chaude, hiver, comme été, comme printemps, comme automne, une maison qui laisse la liberté de se risquer au froid de dehors, est la condition sine qua non pour penser. Au sens propre comme au sens figuré.
Ca je veux bien qu’on le résolve : la putain de sa mère d’équation qui fait que toi tu dors dehors.

24 janvier 2013

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IMG_1391.JPG

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ANGUELINA
MILOVE
GUEBOTINA
GUENIEVRE
ESMERALDA
JOSEPHINE
PEPITA
GUENNINOISE
CHAOUETTE
BRIGITTE
MISS
MARIEMARIE

 

 

 relief

 

historiquementhistoriquementhistorique_j'écris actuellement sur Achille

Comme un prologue, une préface nécessaire à la suite, je voulais déposer en gage, cette première phrase,  je voulais mettre à l’entrée de ce que nous bâtirions, fut-ce le plus fragile du monde sur les plus fragiles fondations  J’aime ton prénom  J’aime le prononcer, j’aime le lire. J’aime comment tu te nommes.

Je commence par aimer l'essence, sans connaître l’histoire, sans connaître l’habit, sans connaître presque le fond du regard, j’aime le plus déterminant que je peux, ce qui nomme le plus et depuis le début = le prénom, et après on verra. J'aime à la base, à l’os, sans les muscles, à l’origine si possible. Après on verra. Après on s'éteindra doucement. Les gens ils prennent tout leur temps pour s'éteindre. Les gens s'éteignent. C'est pas inutile de commencer par brûler. 

 

 

 

Mon prénom c'est un cheval de Troie

 

 

 

 

23 janvier 2013

un jour, à l'Avant-rue. des images et des mots pris aux souterrains, je les avais accrochés.

résidence avant rue 020.jpgrésidence avant rue 038.jpgrésidence avant rue 002.jpg1617310111.jpgrésidence avant rue 066.jpgrésidence avant rue 040.jpg1808939526.jpgrésidence avant rue 012.jpg

[...] edouard [...] à lille [...] levé [...] rien meurt





Le jour m'éblouit, Le soir m'apaise, La nuit m'enveloppe.
[...]
Le mal me surprend, L'oubli me manque, Le rire me sauve.
[...]
L'équilibre me tient, La chute me révèle, Le rétablissement me coûte.
[...]
Le temps me manque, L'espace me suffit, Le vide m'attire.
[...]
Le bord me tente, Le trou m'aspire, Le fond m'effraie.
Le vrai m'émeut, L'incertain me gêne, Le faux me fascine.
Le bavardage m'égare, La polémique m'enflamme, Le silence me rachète.
L'obstacle m'élève, L'échec m'endurcit, Le succès m'adoucit.
[...]
Le sermon m'irrite, L'exemple me persuade, L'acte me prouve.
[...]
Savoir me grandit, Ignorer me nuit, Oublier me libère.
Nier me tente, Affirmer m'exalte, Suggérer me contente.
[...]
Dire m'engage, Ecouter m'apprend, Taire me tempère.
Naître m'advient, Vivre m'occupe, Mourir m'achève.

La fatigue me calme, La lassitude me décourage, L'épuisement m'arrête.
[...]
Le groupe m'oppresse, La solitude me tient, La folie me guette.




La règle me serre         La contrainte me stimule                L'obligation m'éteint



LE DESIR ME REPREND






21 janvier 2013

c'est une procession vers l'allègement. urgence pensons.

IMG_1436.JPGje pense une idée en suspension en sursis sur pilotis sur la neige tout le week-end, une péniche où toute la nuit tu fais un livre ivre de tout ce que le jour tu engranges. je pense une musique naissante. je pense que le blanc ne recouvre rien des pensées qui tournent. je pense que oui est un mot qui se prononce excatement comme il le prononce lui, je pense que le temps est un allié mensonger mais efficace, je pense que je rature ce que je viens de dire, je pense que que le temps est allié tout court, je pense que s'il y avait lieu de danser quelque part, je danserai sur tous les trains que nous n'avons pas pris dans un sens ni dans l'autre, je pense qu'une dune ne se gravit pas virtuellement, je pense que deux dunes se confondent, je pense que mélanger le noir avec le blanc ne doit pas faire gris sinon c'est flou, mais je suis belle floue, je pense que d'amour il est des particules partout, et que parfois, comme en chimie ____elles précipitent, je pense que l'entrée de quelqu'un dans la vie de quelqu'un d'autre ne peut se faire doucement, ou si, je rature, mais pas dans ce cas, je pense que certainement je, je pense que d'accord, on n'est jamais d'accord, je pense que l'accident de la-vie-de-quelqu'un-rentrant-dans-la-vie-de-quelqu'un-d'autre est un des trucs les plus beaux qu'il soit, je pense que tout passe, bien sûr, ça va on est au courant, mais ce n'est pas une raison pour aimer ça.

17 janvier 2013

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we want to make noise

Ce sont eux qui t’entêtent avec leur couplet.

Ils sont l’enfance radicale et sauvage. Ils ont raison. Ils ne te mènent pas en bateau. Ils préparent une marche, laisse-les se maquiller. Laisse-les enfiler comme ils veulent leurs combinaisons jaunes. Ne prends pas la peine d’éloigner les armes, ils ne savent pas ce que c’est. Ils ont d’autres projets. Eloigne-toi toi. Regarde-les. Prends en de la graine. Ecoute comme ils chantent.
Ils n’ont pas l’intention de te ménager, ni de t’arrondir les angles de la figure, ni de t’alléger la conscience. Regarde comme ils sont beaux sur cette échelle pas graduée de la chance, tu es tout en haut d’avoir des enfants vivants de la sorte. Essaie-pas de les faire tiens, apprivoise-pas leur sourire mais vas-y profite. Quand ils seront prêts à partir tout à l’heure, applaudis-les avec tes deux mains et dis à tes vieux copains de faire pareil. Ils ont un désir de bruit et là aussi c’est ta chance. We want to make noise. Si c’est pas une déclaration d’indépendance de cœur ça. Ils vont s’éloigner pour en plus ne déranger personne, et tu vas les entendre au loin, comme une rumeur libre, et tu n’auras qu’une envie






15 janvier 2013

nul ne connaît la durée de vie d'un bleu. je garde ça secret.

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Laisse toi pas enduire
laisse toi pas faire
laisse toi pas réduire ton esprit sous le képi
laisse toi pas marcher sur le cerveau gauche
laisse toi pas négocier ton salaire




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laisse toi pas appeler léon ni idole
laisse toi pas envisager le pire.

Laisse toi écrire,
laisse toi ouvrir,
laisse toi venir et filer,
laisse toi rire aux anges,
laisse toi pas effacer les contours,
laisse toi pas dépasser par les verbes, les verbeux, les boudeurs,

Laisse toi pas faire.

14 janvier 2013

son corps émet __ encore__ des ondes

 

Il n’y a qu’un seul été. Ce sont des jours mis bout à bout, qui ne font qu’un seul été. Sous tes poignets une légère odeur de pain chaud en témoigne, qui se retrouve en miroir,là, dans sa nuque et là, au niveau de son ventre.
Il n’y a qu’un seul été pour ses cheveux qui gouttent d’eau douce, parce que tout autour tu as creusé le sol. Tu as arrêté le temps qui a arrêté le cours des cours d’eau parce que rien ne te tient plus à cœur qu’une piscine fraiche, creusée à mains nues, où faire tremper ses mots et ses seins, jusqu’à ce que cela infuse suffisamment pour que tu puisses  y boire.
Alors tu prends ça, et aussi des nuits, très noires, où les étoiles brillent de loin qui même mortes, vous relient. Tu prends ça et tu rajoutes le goût virtuel d’un whisky, déposé sur des lèvres.
Ca, c’est un seul été. Et entier. Et plein.
Si tu veux, tu rajoutes de la lumière, tu seras loin du compte de toutes façons, et la chanson qui vient dans le poste tout à l’heure, quand tu règles la station sur la route de Bayonne, de Frehel, Bejaia ou Dreux est une chanson cousue de lumière, sans accélération, à la lente vitesse de la lumière. Son corps émet encore des ondes à la lente vitesse de la lumière qui coud la chanson.
Ses yeux, c’est un seul été mis bout à bout. Un regard c’est un seul et très long été mis bout à bout, que l’on attend de retrouver nouveau, et très autre et tout pareil. Un œil, devant un autre œil, c’est une folie douce qui n’a pas d’autre nom.
C’est aussi retrouver quelques heures durant, la très grande peur adolescente, de deux corps en chaussettes et thé chaud, sur un matelas qui n’est même pas le leur. Et le trafic dehors qui manifeste en chaussettes. Et l’horloge qui tourne et ne peut rien contre la mesure musicale, maitresse en tout.
La chanson qui vient est une chanson cousue de lumière, sans accélération, et c’est un seul été mis bout à bout.

 

13 janvier 2013

son corps émet des ondes

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12 janvier 2013

oral paysage



au cœur du royaume :  la voix de la dame du parc que Charlotte avait enregistrée. elle n’était pas absente, mais quelque part partie. elle récitait par coeur des poèmes de l'enfance, marchait pieds nus dans le jardin de l’Etat. avait des seins énormes, portait une vieille robe. avait des cheveux très très noir. ce dont je me souviens. c’est son oral paysage.
merci Yom pour ta musique.

 

des mathématiques aux heures perdues.

nos trajectoires ordinaires ne se rencontrant pas, c'est dans l'extraordinaire que se situent nos points d'intersection.

 

 

06 janvier 2013

souvent, ils oublient de détruire le sol.

IMG_2416.JPGLe sol c’est du béton. La fissure dans le sol c’est une fissure dans le béton. Et je ne veux pas tellement dire plus de géographie ou de matière. Quand l’alphabet fut récité par cet enfant, toi tu avais les yeux en l’air  et tu ne te rappelais plus qu’il s’agissait de ta fille, et que sa petite amie, là, quel était son nom déjà ?- oui, Holga - que c’était une enfant aussi.
Le sol c’est du béton, regarde un peu au sol plutôt, et la fissure dans le sol c’est une fissure dans le béton. Juste à côté, ce que tu vois, ce sont des perles factices. En plastique irisé. Du bleu ou du gris, fonction de la position que tu occupes face au soleil. Ce sont des colliers qui sont vendus sous cellophane pour faire semblant de, avec du far à paupières, et une bague sertie d’un diamant de plastique. Selon les boîtes, on trouve aussi un bâton de rouge à lèvre que la première application brouillonne suffira à écrabouiller.
Ce sont des boîtes pour petites filles. Que les choses soient bien claires. Si tu regardes au sol près de la fissure en béton, gisent les perles irisées, défaites du fil. Ce n’est plus un collier donc, tu en conviens, mais les restes, comme les ruines en plastique d’un coffret pour petite fille.  Sache, en continuant de marcher, et, écoutant les rires des deux gamines s’éloigner comme la neige, que c’est une plutôt bonne nouvelle que cette fissure et l’abandon du collier. Ce sont d’autres perles, dont la couleur reste à définir, qu’elle s’apprête à accrocher à leurs pupilles changeantes. C’est une bonne nouvelle.

04 janvier 2013

paillette

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Ce n’est pas de l’eau. Ce ne sont pas des vagues. Ce ne sont pas des escaliers mous mais l’intérieur d’une piscine spéciale. Spécialement bleue. Repeinte en bleue je veux dire pour se souvenir de juillet, août, septembre. Ce ne sont pas non plus des ciels conjugués.
C’est tout à la fois l’étoile et son revers. C’est un bassin, que nul n’a prévu de remplir ou vider. Des bains turcs à la romaine à l’égyptienne façon japon et elle, c’est la reine d’Angleterre. C’est pépita. C’est Cléopâtre. C’est Joséphine. Osons.


Elle trempe un orteil dans le liquide étoilé, bientôt elle plonge, je ne te fais pas de dessin, elle est nue comme elle belle. Et elle ne plonge jamais à moitié, pour ne jamais regretter d’avoir bu du bout des lèvres. Elle ne nage pas longtemps, il y a dans les alentours, des loups gentils mais peureux, qui rongent leurs ongles sur les transats, attendant qu’elle boive la tasse et ne lui souhaitant pas le meilleur.
Elle prend une respiration, fait une longueur sous marine,  imagine ce que le remous du corps répercute en surface, et allonge, bras, puis jambes, développement souple du genou. Apprivoisement par les paumes, et déploiement des synapses.


Quand elle ressort elle est bleue et liquide et recouverte de paillettes brillantes. Lorsque tu la vois arriver, peut-être tu jongles avec tes mots pour l’accueillir comme il se doit, peut-être tu as un peu chaud sur les bords parce qu’une sirène ça peut toujours chanter.

Et tu sais que dans ce cas, brave Ulysse, t'es condamné.




01 janvier 2013

le film de un jour.


A chaque fois, pour mettre un orteil dans la nouvelle année, et pour rire, on fait un film. En un jour.
Tourner. Monter. Sonoriser. Exporter. En un jour.
C’est à dire vingt-quatre heures. C'est à dire un jour.
Avec les personnes et les décors alentours. C’est à dire souvent les mêmes à cette époque du calendrier.

C’est un film en forme de passé-présent-futur. C'est un film pour une application très locale. C’est un film en forme de vœu

 

____2013, il y a longtemps que je t’aime.