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31 octobre 2013

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Une scène d’amour debout.

Sur une surface de type mur. Dans un élan de type collé.

Une scène d’amour de haute tenue. Sans filtre. Sans lendemains qui ne chantent pas. Sans punk is dead.
Une scène avec un sweat à capuche remonté haut sur les oreilles. Avec courage et élégance. Avec coton, sensation de coton dans les oreilles.

Une scène qui va  très vite. Jusqu’au ralentissement extrême de deux doigts pris dans la bouche, jusqu’à l’exact contraire de la vitesse, et l’application de deux doigts pris dans la bouche. Une hâte tellement pas nommable qu’elle te cloue au sol, à lécher lentement.
Une scène d’amour comme de colère, avec de l’impossible quelque part, qui bat quelque part dans les veines. C’est que plus aucune transmission ne se fait dans la moelleusité. C’est que tout passe par dessus une embuche. Tout cascade maintenant. Tout défait les lacets sur son passage. Le désir se saccade, se disloque, se reforme, comme un vieux groupe de rock encore énervé. Encore diablement vivant. Encore perché à un endroit inatteignable mais qui brûle.

Alors une scène d’amour qui brûle. Je te tiens, tu me tiens et le premier qui parle subit l’évanouissement.
Je saurai toujours courir. Et j’aurai toujours à cœur de me tenir droite après l’essoufflement. Je saurai toujours courir et j’aurai toujours à cœur de vérifier mon pouls.

Alors une scène d’amour debout. Sans filtre. Sur une surface de type mur, dans un élan de type rageur.


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28 octobre 2013

pour notre sécurité la nuit se déroulera le jour__ je m'inquiète pas, je vais au cinéma.

 

avec le nouveau ciel ++++ avec le nouveau sucre ++++++++  avec le nouveau son ++++++++++++  le nouveau sol ++++++++ avec les nouveaux muscles ++++++++++  avec les nouveaux siècles +++++++++++++++ le nouveaux cils +++++++++++++++  la nouvelle soif +++++++++++++ avec les nouvelles voix +++++++++++  la nouvelle sève +++++++++++  avec les nouvelles  fêtes ++++++++++++++++  avec les nouvelles têtes


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s'il vous semble si urgent de vous branler sur le bleu blanc rouge, on pourrait, je sais pas, organiser un grand pique nique champêtre, avec du vin, du pain, du fromage, des marinières et des chansons bien de chez nous, et nous ferions un point sur ce qui s’engage dans les mots liberté, égalité, fraternité,
dans l’ordre qui vous convient et avec powerpoint historique à l’appui.juste avant la sieste.



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27 octobre 2013

is dead ?


Si subversion est le nom du mouvement, physique, qui renverse les valeurs du système et s’il est donné que le système en question violente ceux dont il est sensé organiser la vie collective, s’il est donné que ce même système fait violence à certains de ceux-là, contre ou suivant leur volonté apparente -- notamment par privation, ou par engrenage, ou, directement violence, comme ça : je te prends, je te fais violence, point barre --
alors il y a subversion quand, en lieu et place de cette violence, on trouve de la douceur. N’abandonne pas la douceur, il sera toujours temps de te défendre quand tu seras attaquée, me disait L vendredi, jour de grève, jour de radio buissonnière, jour d’écart entre le jour et le jour.
Je mâchonnais cette phrase, comme mon père, mon oncle, et leur père que je n’ai pas connu, faisaient aller et venir sous leur palais, les noyaux des fruits après les avoir terminés, et ce pendant des heures, en travaillant aux champs. __Le noyau changeait leur diction.
Je mâchonnais cette phrase, et ce soir, heure d’hiver, je dis qu’elle est subversive en tant qu’elle se soustrait totalement aux règles qui ont cours en ce moment, du genre Attaque d’abord et pense à la place de ta cible.

Alors oui il y a de la subversion possible. Et aussi, ou avant tout, dans l’usage du langage dont il semble qu’on ait décrété implicitement que cela ne gênait personne qu’il soit employé pour déplacer du vide. Le vide crée de la violence, le vide appelle le passage à l’acte pour remplir le vide. Alors oui il y a de la subversion à se battre contre la désertification du langage.
Si je parle, je parle. Si je danse, je danse. Si je te regarde ou je t’écoute. Je te regarde et je t’écoute. Et dans tout ça je déplace des choses profondes, à commencer par moi. Je me laisse être déplacé. C’est tellement subversif que ça fait trembler. La subversion n’est ni une recherche volontariste, ni une inversion de ce qu’elle entend par les sous-sols combattre. Elle est un chemin parallèle qui ne souligne pas son nom. Elle est une commune possibilité. Et l’on changera de mot pour la désigner quand le mot subversion sera pourri.

24 octobre 2013

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23 octobre 2013

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pipes à crac / Marcadet
dépression

son du vent
ventre vide
sidéral
à l'envers
vers nulle part
partir loin pour de faux
faux à gorge
orgie d'mal
à l'envers
vers de terre
terribles enfants
cocteau revient

21 octobre 2013

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allez tous, allez tous, allez tous, allez tous, allez tous, allez tous, allez tous, allez tous, allez tous, mais tous, allez tous, tous, tous, tous, allez tous vous, allez tous, mais fermez, mais allez tous, toi, toi, toi, toi, toi, toi, vous aussi, allez tous, bouge, allez tous, allez tous vous faire, allez tous, bouge toi aussi, allez tous vous, allez tous vous faire, allez tous vous, allez tous, allez tous, allez allez tous, allez tous, allez tous, allez tous, allez tous, allez tous, allez tous, allez tous, allez tous, mais tous, allez tous, tous, tous, tous, allez tous vous, allez tous, mais fermez, mais allez tous, toi, toi, toi, toi, toi, toi, vous aussi, allez tous, bouge, allez tous, allez tous vous faire, allez tous, bouge toi aussi, allez tous vous, allez tous vous faire, allez tous vous, allez tous, allez tous, allez 

15 octobre 2013

--- enfin bon

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A l’idéal nous vivons selon de mous principes dont chacun peut sentir et évaluer l’évidence à partir de son expérience personnelle. Nous nous rejoignons au sein d’un rond éventuel et mutant, nous permettant le partage du temps et de l’espace, selon de mous principes, comme remontés en nous.

 

Nous formons un corps collectif par transpiration collective. Chacun ayant éprouvé dans sa chair et dans son intimité, par exemple le bienfait d’une simple bienveillance, ou de l’attention réelle, ou encore de la présence non diluée, chacun s’applique à en rendre une application, une imagination, une variation dans l’espace commun, qui du même fait, agrandit le cercle de ceux en mesure d’en jouir, donc d’en venir à la certitude que le principe est bon, désirable d’être appliqué.

Le principe de principe s’effacerait progressivement, au profit d’un principe mou, qui ne garderait de l’ancien mot que le souvenir étymologique, mais qui, dans les faits, ne serait plus un principe. Une sorte d’évidence, une sorte de sueur, une sorte de sueur collante et décollable, nous tenant tous ensemble, progressant. Dans l’idéal.

Aussi le mot démocratie perdrait son fade costume. Il reprendrait des couleurs de sens, ainsi qu’un physique, un bon physique. Il reprendrait de la chair. On oublierait de l’utiliser tant le fonctionnement imposerait la prédominance du demos, et l’on reverrait du même coup, le principe de l’élection qui ne se défait que péniblement de l’amour puéril du pouvoir  - et de la violence qui souvent s’y glisse.

 

Dans l’idéal.


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11 octobre 2013

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Juste devant la porte de leurs magasins de leurs restaurants ils jettent de larges sauts d'eau, comme au pays, toute savonneuse. Mélange eau blanche avec odeur coriandre frais, découpage du jour dans un carré d'immeuble, tu gardes les recoins, tu replies les coins, si je glisse le papier dans ta poche, c'est que ta fesse tient dans ma main. C’est un détail important

Reprenons, il marche, dans la rue qui s'ouvre, se réveille n'est pas le mot, pourtant c'est un mélange des deux, il marche dans la rue qui s'ouvre et se réveille.

Il enjambe les corps des épaves d'enfants bourrés ayant dormi au sol, et avec son regard, il éponge le sable qu'ils ont en quantité sous les paupières et qui les contraignent.

Il écoute le rythme que produisent les clefs dans son pantalon, par frottement, il écoute et l'arrondie, l'allège, le transforme en boîte à basse généreuse et engageante.

Commence à déposer des syllabes, quelques mots, parlant bas, entre les temps, juste avant juste après les temps. Exactement.

Il marche, il rape, discrètement dans son col, suivant la rue qui s'ouvre-réveille, et le jour qui choisit quelques morceaux de coin de carré d'immeuble pour y déposer son premier orange. 

Il compose sans savoir

 

le thème

du héros.

08 octobre 2013

" quand ce n'est pas une image, c'est une image quand-même "

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le dialogue du jour au lendemain. avec alain v.

. e. r. = e } l } l

 

je la regarde, je mange. nous nous demandons en chœur, comment faire se rejoindre les endroits brûlants où l’existence se joue coûte que coûte, radicalement, à la seconde, impératif vital et violent, comment faire se rejoindre ces apparitions déchirantes de questions déchirantes et de réponses déchirées, avec le reste, avec la vie-de-tous-les-jours ? comment on fait pour déployer l’énergie et rendre le tout cohérent, relié au moins, comment on relie tout ça, sans se froisser dans l’étirement ? elle dit, parce qu’à côté, parfois le reste est fade. Je connais cette phrase. je souris. je mange. je la trouve belle.
elle se corrige, à côté parfois, elle répète, mais la majorité du temps, en fait, la majorité des trucs qu’on dit, qu’on nous dit, qu’on échange, mais on s’en branle, on s’en fout putain, mais c’est incroyable comment on s’en fout en fait. elle rigole, je respire, remplacement immédiat des larmes de chagrin par des larmes de sourire. on en a tellement rien à foutre, putain. elle répète, je répète, nous rions. où est passé le dimanche et la ville sous nos pieds ?
je n’ai rien à répondre à toutes les questions qu’elle me pose, ou presque, mais sur la passerelle en sortant, je me répète la phrase, juste cette phrase en sortant, il faut que nous trouvions une place à nous, choisie par nous. que les autres réclament notre présence est une chose, il n’en demeure pas moins qu’il nous revient, à nous seuls, de choisir la façon et le lieu depuis lequel on désire y répondre.

07 octobre 2013

NE NOUS MENAGEONS PAS

 

" Les mots se dérobent sans vous manquer le moins du monde. Penser vous ferait une belle jambe quand vous êtes tout à goûter ce qui advient, que vous ne comprenez pas et ne vous souciez pas de comprendre. Drôle d’événement non évènementiel, pas spectaculaire du tout pourtant parfaitement inédit. Evènement sans réel contenu, une sorte de béance incongrue, s’il fallait encore des adjectifs, trouée soudaine dans le tissu serré de l’existence, curieuse ouverture par laquelle vous ne voyez rien, aucune lumière particulière, aucun secret, aucune révélation, aucune promesse de quoi que ce soit, non, rien de tel, inutile d’insister, rien__ " 

C'EST LA

MAIS LA SURTOUT

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04 octobre 2013

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NIQUEZ-VOUS; VOUS NOUS CASSEZ LES YEUX AVEC VOS COUVERTURES BLEU BLANC ROUGE CA SUFFIT MAINTENANT

 

 

 

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. je suis stup

C’est mieux je crois que jouir en même temps les yeux
ouverts. C’est jouir en même temps les yeux ouverts. Je veux du
réel, je désire le réel, je répète toujours que je veux ça pour dire
combien je désire le fait d’être en vie, et tes yeux ne sont pas
le miroir de quoi que ce soit comme cette idée, mais une porte
quasiment opaque, et totalement happante, sur l’étrangeté. Je ne
peux pas bouger dans un autre périmètre. Je suis devant à côté.
Tellement émue de l’absence de filtre entre être en vie, et être en
vie. Je suis submergée par ce que tu es déjà de futur, de présent,
de couches de passé, de passé, de passé. Je suis arrêtée. On dit de
l’amour - et on utilise ce mot là par manque d’inventivité - qu’il
stupéfait. Alors je suis stup__