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29 novembre 2012

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c'est très concret.c'est concret.c'est vraiment très concret.





























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27 novembre 2012

dégrisement_ d



l'été c'est court, souvent le sang c'est pâle, sur le dessin l'enfant trace en haut à droite un chapeau kaki, ce n'est pas un képi prend-il soin de préciser, évidemment t'as pas encore la guerre qu'on connaît dans le logiciel, que l'âge tendre t'en préserve.

de raison je n'ai pas introduit les deux cassettes dans le poste. de raison je n'ai pas fait jouer le silence ce matin. de raison, j'ai mélangé breuvage qui attaque et breuvage qui adoucit. personne ne me verra courir aussi vite que j'aurais voulu le faire hier. et importer un fleuve. copier coller dans l'interface. et importer un rouge, sélectionner le texte, palette, rouge. appliquer.

personne ne me verra courir, ou danser aussi haut que je voulais le faire hier. sauf lui. à qui je n'ai pas besoin d'épeler le cadre.

 

dors en décalage horaire. grue 2.jpggrue3.JPGécris ta vue.grue1.jpg

22 novembre 2012

prendre la conversation en route.


podcast

je n'ai jamais voulu apprivoiser les fantômes de malte. les approcher oui.

c'est l'histoire d'une complicité qui commence à dater. un tout petit peu. à notre échelle quoi. c'est l'histoire d'un graphiste, plasticien, faiseur de formes, afficheur de mots, auteur trafiqueur de couleurs de lignes de flipper. de sons aussi. récemment, nous jouions avec le feu. nous en avons fait un livre. lui surtout, avec des encres magnifiques. nous nous sommes donnés rendez-vous bientôt pour en signer notre petite centaine. après on les envoie à travers les galaxies. préparez-vous.
dans ce site, il y a des traces, de choses que malte martin fait, avec les autres, avec agrafmobile, avec ses mains, avec ses pieds avec sa tête alouette. et avec moi parfois. schön. 


http://www.agrafmobile.net/

 

 

 

fantômes_malte.png

21 novembre 2012

mur ( flou) (michel haas)

couple_m haas.jpg

dans la fumée_je prononçais ton nom__de sonate et d'aigle__tu te souvenais de ma voix__ce matin

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20 novembre 2012

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pour nous ce sera pimenté, s'il vous plaît. très pimenté s'il vous plaît. je veux rougir. tu veux rougir. on veut rougir. nous voulons rougir. vous voulez rougir n'est-ce pas. ils veulent rougir je vous dis. je ne servirai personne autrement que comme ça, je servirai rouge, bleu rouge, orange rouge, ciment rouge, estomac et joues rouges, bambou rouge, je servirai, dans l'alcove du rouge à vos images.
les mentales images rouges, personne n'en réclame mais tout le monde en veut. 


 

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19 novembre 2012

salut salut

distendue, puis, pivot sur moi-même, côte de la Fayette en danseuse, je pense à celui qui, qui dans deux heures ne dort jamais, j’aime la nuit interdite, je signe aussi s’agissant de la préférence pour le singulier, je signe encore, et encore, mais tais mon nom. c’est pas pareil quoi qu’on en dise, je travaille les flous, au gros pinceau, je travaille, j'étudierai jusqu'au bout, je signe, mais silence. distendue, puis pivot sur moi-même, je tends le genou après la cuisse, je retrouve l’écriture, je prends la flute, je fais semblant que je t’aime plus ou autrement mais je pédale. j’aime  interdite, la nuit j’aime p

aris ensauvagé malgré les peurs au fond de la gorge, pivot sur moi, je les regarde, salut, lui il a trois despé dans le ventre depuis l’aube, elle, elle a les mêmes et deux paquets à cinquante cents, ils prennent la flute ils font semblant qu’ils n’ont pas mal, moi j’ai leur âge, salut, salut, salut, salut, salut,


je prends leur flute

lâcher serait facile. ça fait des années qu'on lâche.

 

 

 

 

 

 

les temps sont fâcheux pour le poème et le langage qu'autre chose anime.

sexipolaroidafternoonbeforecomingsoon

Il y a suffisamment de voitures qui passent pour que la chambre soit régulièrement baignée de lumière. Elle a les yeux très grand ouverts. Cela s’annonce comme ça. Ses yeux vont restés grand ouverts une bonne heure durant, quasiment sans cligner.  Le corps de son amante alourdie par l’amour, passé dessus, dessous, entre, dedans, l’amour est passé lourd. Le corps alourdi de son amante, qui monte et descend, selon un rythme qu’elle aurait voulu elle-même, inventer, inscrire sur une partition. Il faut que d’autres le fassent pour se rappeler qu’on l’aurait fait. Nous l’aurions fait, il eut fallut qu’on l’invente. Son amante dort en respirant.


Sur les murs, dans cette chambre dans cette nuit, il vient de se peindre, une série d’arc en ciel très naïfs. Avec les couleurs habituellement accolées par les enfants dans les cours. C’est à dire, souviens-toi, du bleu, du vert, du jaune, du violet, du orange et du rouge.

Il y a quatre murs et une porte, il y a cinq arc en ciels. Elle vient de faire l’amour avec cette femme, et c’était mieux que bien c’est à dire vivant. Elle regarde partout ailleurs, là où ses yeux ont leur habitude. Là où habituellement elle s’appuie, pense à son avenir. Là où habituellement le film se projette sans accroc, l’avenir radieux, habituellement, elle regarde l’avenir qu’on lui raconte, elle s’en saoule et s’évanouit repue.

Cette fois les yeux ne se fermeront pas, les arcs en ciels dégoulinent en peinture, le corps de son amante, lourd, dicte l’abandon des formes admises. Les arcs en ciel coulent le long du mur, et c’est un délice que de voir les couleurs enfin se mélanger. Un délice que de voir, enfin, naître des teintes nouvelles.

18 novembre 2012

d'amore si vive


(cimergasp)

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Il est l’heure qu’il est quand tu as traversé le monde. Il dit, je vais descendre. C’est juste là, le parking, les gars qui font la course en bm, il y a une brume qui vient de là bas, je descends je fais la photo je reviens, tu peux me suivre de là haut. Je suis dans tes yeux, ok, haussement des souricls, je ne sors pas, ok.
Il dit__ il accroche Holga autour de son cou, plus tard, il dira que c’est avant tout le prénom pour un enfant, pour l’instant c’est juste un appareil. Je baille. Je me déplace jusqu’au balcon, je n’ai pas connu d’endroit plus humide, toujours la peau mouillée comme revenant d’une pluie drue, je ne connais pas beaucoup d’endroits. J’entends ces pas qui descendent les escaliers. Tout le monde dort. Une bagnole de flics se gare sur le parking, je le vois qui marche avec son Holga, il marche lentement, j’ai une peur démesurée. Je le regarde marcher lentement, si je crie les flics m’entendent, les flics le voient. Il ne fait rien, il marche. Les flics sont là pour vérifier que les gars qui dorment dans les BM sont bien des gars sans papier, sans loi, sans rien, sans lit. Les flics vérifient ça, ils font un dérapage. Je ne comprends pas leurs dialogues, surtout là haut, après ils se tirent.
Je ne le vois plus, il est sorti du cadre de la fenêtre, moi, j’ai encore le corps qui fait des décollages, j’ai encore l’odeur de l’hôtesse de l’air que personne n’a baisé, j’ai encore la serviette au citron, le bonbon au citron, j’ai le cœur acide. Moi j’ai encore trois heures d’insomnie devant et pas la moindre envie de boire ou de fumer, je le cherche des yeux comme une louve. En bas, des pakistanais échangent des nouvelles d’un pays que je n’ai pas dans mes cartes. Il remonte, dans cinq minutes il est en haut et en vie, son appareil autour du cou. J’ai cinq ans. J’ai de nouveau cinq ans, ou huit, et je fais des prières illégales, sans dieu, pour que les miens soient sains et saufs. Il pousse la porte, j’aponge mon front, je remonte de l’enfance. Une main sur ma fesse droite, la langue posée dans mon cou. Chaude.

Ça va ?

16 novembre 2012

tu sais liveweb.arte.tv


http://liveweb.arte.tv/fr/video/Soiree_de_Poche_Feist/

et pour neuf jours encore : http://liveweb.arte.tv/fr/video/Odezenne_au_festival_EuropaVox/








15 novembre 2012

c'est sec

moi je suis jeune et naïve et je croyais que

je suis jeune et sensée et naïve et je suis persuadée que

et nous ne sommes pas les seuls

et nous n'avons pas pour autant l'intention

moi je suis jeune et naïve et nous sommes beaux et on t'emmerde





je suis désordonnée, désossée, défigurable, pleurable, allongée dans les coins, sur la scène sous les aisselles des dirigeants aux chaises tournantes il y a de l'acide sulfurique sans horizon dans mes yeux de la joie narguera jusqu'à l'horloge à la vie à la mort.

moi je suis jeune, naïve, ignorante, on est beau, on t'emmerde, on est doux et pas découpable, on résistepersiste à être doux, pas découpables, nous sommes, nous sommes __ trois, dix-sept, quatre-vingt-mille, jamais ensemble, toujours reliés,


nous n'en finirons pas de rédiger des manifestes où le langage ne voudra pas plier, où le rentable n'aura pas droit de cité entre nos murs mous de mots, et même si c'est une utopie, et ce n'est pas banni bon sang, et même si c'est prétentieux, et ce n'est pas banni non plus, et même si c'est à refaire mille fois, il est hors de question, qu'à cinquante piges on veuille interpréter le film à l'envers. ta gueule. arrête de te branler sur des années qui ont fui. t'es triste.

nous n'en finirons pas de lorgner à l'endroit de l'incapturable, en bavant de désir pour lui, le voyant toujours être avenir et incertain, être toujours à venir sur lui-même et incertain et je continuerai à trouver ça bandant.

mon frère quand il avait quinze ans, et avant aussi, et après, toujours, et hier encore, vers minuit, il disait: 



dans tous les cas, tu m'entends, dans tous les cas



deathgrippz.JPG


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j'explique :

 

 

 

 

 

 

 

 

nous sommes des dizaines de milliers sur l'ilôt










14 novembre 2012

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UN PIED ++++++++++ DANS+++++++++++ LA SURFACE PARFOIS +++++++++++BETEMENT +++


TU ATTENDS REPARATION

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13 novembre 2012

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Il y a, en 2012, des atteintes à la morale autrement plus brutales et difficiles à admettre que l'idée que deux femmes veulent se marier entre elles. Qu'est-ce que ça peut faire? Je sais, je comprends, ça gêne l'oppresseur quand deux chiennes oublient le collier, ça gêne pour les maintenir sous le joug de l'hétérosexualité, c'est ennuyeux, on les tient moins bien. Parfois la victime n'a pas envie de se laisser faire en remerciant son bourreau, je pensais qu'une formation socialiste permettrait de le comprendre. Mais non, certaines formations socialistes amènent à diviser les êtres humains en deux catégories: les vrais humains, et ceux qui devraient se cacher et se taire.

(...)

Moi je vous fous la paix, tous, avec vos mariages pourris. Avec vos gamins qui ne fêteront plus jamais Noël en famille, avec toute la famille, parce qu'elle est pétée en deux, en quatre, en dix. Arrangez vous avec votre putain d'hétérosexualité comme ça vous chante, trouvez des connes pour vous sucer la pine en disant que c'est génial de le faire gratos avant de vous faire cracher au bassinet en pensions compensatoires. Vivez vos vies de merde comme vous l'entendez, et donnez moi les droits de vivre la mienne, comme je l'entends, avec les mêmes devoirs et les mêmes compensations que vous.

 

(...)

 

Laissez les gouines et les pédés gérer leurs vies comme ils l'entendent. Personne n'a envie de prendre modèle sur vous. Occupez-vous plutôt de construire plus d'abris pour les sdf que de prisons, ça, ça changera la vie de tout le monde. Dormir sur un carton et ne pas savoir où aller pisser n'est pas un choix de vie, c'est une terreur politique, je m'étonne de ce que le mariage vous obnubile autant, que ce soit chez Jospin ou au Vatican, alors que la misère vous paraît à ce point supportable


http://www.tetu.com/actualites/france/virginie-despentes-repond-a-lionel-jospin-et-aux-anti-mariage-pour-tous-22503

j'aime l'heure toujours si différente

Et il réalisait combien cette femme était neuve. Et combien son désir pour elle comprenait cette étrange et perpétuelle nouveauté. Elle changeait sous ses yeux toutes les fois où il la retrouvait, et toutes les fois, il réalisait combien ce qui l’éloignait de l’idée qui se faisait d’elle ne lui donnait que plus l’occasion de l’aimer. Pourquoi tu souris elle dit dans le même écho de cette pièce couloir, et il approchait jusqu’à la toucher bientôt, et tous les cadrans de toutes les petites horloges venaient se refléter sur ses seins. Il dit, sans trembler,  et s’allongeant en épousant sa forme, j’aime l’heure toujours si différente à laquelle je te trouve.

qui ça étonne encore

Un tonneau de ferraille qu’on a déjà vu. Du bois dedans. C’est une cheminée. Tout est une cheminée dés lors que le feu allumé trace un cercle autour des corps. Donc c’est une cheminée. Donc l’échangeur d’autoroute au dessus de leurs têtes est un ciel, une hotte, un chaud conduit vers les astres.
J’ai faim. Ils ont faim. Nous avons faim. De combustibles.
Le feu garde en vie ceux que le froid tuerait. Nous avons remonté nos capuches jusqu’à ce qu’elles protègent même nos sourcils. Nous avons remonté nos cols jusqu’à ce qu’ils recouvrent même nos bouches. Jusqu’à ce que nos mots nous précèdent et aillent directement se jeter dans les flammes.
J’ai, ils ont, nous avons, chaussé nos baskets les plus rebondissantes, dans le cas où une enfance nous reviendrait en mémoire, et nous pousserait à jouer, rire, envahir les terrains alentours, réinventer le temps où rien d’excluant n’avait encore été prononcé.
Nous jetons dans le tonneau,  les choses assez, les choses encore, les choses de trop.
Je, ils ; nous; alimentons le feu, comme un gamin vorace. Nous lui donnons tout ce que, trop rare, et trop précieux, nous n’avons jamais osé demander. Et on le crame, pour le vivre. Ca brule. Ca brule encore. Ca brulera.

12 novembre 2012

je garde le numéro zéro. normal.

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