07 décembre 2009
#1
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28 novembre 2009
et comme ça, t'entend mieux ?
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24 novembre 2009
palette
certaine, et l'eau du bain, très longtemps jetée avec, si bien que la poésie peinait à naître et aussi les contours. depuis, le coeur bat à l'intérieur, refusant de temps en temps que l'on vienne le chercher, ne sachant jamais vraiment s'il avait le droit de sourire, ou pas. rien de pire que de voir la couleur du libre et de ne pas pouvoir la peindre.
En attendant, toile blanche.
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12 novembre 2009
Mots publics, après coup
Du 21 au 24 octobre derniers, Mots Publics 2009 faisait son final dans les sous-sols du Square des Cardeurs. Après plusieurs mois de résidence dans le quartier Saint Blaise, à interroger les notions d'intérieur/extérieur, une installation de photos, de textes, de sons, ainsi qu'une performance - co-conçue avec Malte Martin - donnait à entendre et à voir une tentative de traduction de notre travail.
Sur le site d'Agrafmobile, lire note d'intention artistique, voir vidéo et diaporamas photos, ainsi que le reste du travail de Malte : www.agrafmobile.net
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09 novembre 2009
les ombres portaient
Les héritiers du chagrin se relayaient en file. Ils crevaient d'ennui comme de faim. L'orage ne gronderait pas, on se passait le mot. Ce n'était plus utile tout ce genre d'éclairs... A la place, le ciel donnait trous et montagnes de lumière. Consoler les inconsolables, c'était une tâche ingrate mais impérative, on s'y attelait, précisément.
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17 octobre 2009
l'évidence
je répète : "treize coups de l'horloge parlante ( à mi-voix ) n'ont jamais fait une heure"
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08 octobre 2009
et quand je mets du linge à sécher, toujours il pleut
16:08 | Lien permanent | Commentaires (1)
07 octobre 2009
Voyez le rayon à gauche
Je n’ai pas pensé que cela lui tirait sur la tête , ou la nuque, ou l’épaule.J’ai à peine pensé qu’il entendait mal ou ne voyait pas bien
A la place je souriais au petit homme très juste, qui toujours penche le corps, pour mieux prendre le monde
12:10 Publié dans sans permission | Lien permanent | Commentaires (0)
il fallait y penser
Au matin, deux qui volaient ne volaient plus. Ils flottaient à la surface d’une eau qui avait dû leur sembler clémente. Je les mis quelques heures sous le soleil nouveau et attendais pour voir mais rien. Rien de plus que leurs couleurs mêlées aux miennes.
Ils ne partiraient plus.C’est ici à présent qu’ils nageaient, et peine à ceux qui croient que papillon ne devient pas poisson.
Peine à ceux là.
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très très haut
Motif rouge soie
Bleu nuit,l’immense corridor
Concert de cigales
Et danse des ombres plates
Tu chantes je chante
mes poumons fument tes pas
Pars pas sans moi j’attends dehors
On croit toujours que je légère
mais me fais pas tomber
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25 septembre 2009
Derrière DECEMBRE je ne cours toujours qu’à une jambe.
Derrière septembre, j’attendais la fin, le bon numéro, en observant précisément les aléatoires de mon cœur.C’était bâtard et évident d’être née en automne, je le réalisais tous les ans un peu plus.Je n’avais qu’une saison en moi.
Le seul impératif n’est-il pas de photographier le gris ?
Entre le soleil et la pluie, souffrir et se réjouir de la fragilité du temps. Ne savoir pas compter sur ses doigts les heures qui séparent marrée haute de marrée basse. Tenir au monde par un scotch usé.
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01 septembre 2009
seul lui
savait comprendre que je puisse vivre dix sept journées en une seule et d’autre fois, c’est une horrible chute, peiner à en apercevoir la moindre silhouette de zéro.
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27 août 2009
parfois seulement
L’orage c’est le ventre qui gronde. La pluie était orgiesque, le ciel suffisamment gris pour qu’il me tarde de chausser mes baskets rebondissantes. J’avais lu l’après midi-même et le poète disait, le gris couleur plurielle.
Un type me croisait à ce moment là en proposant à mes seins de concourir pour le meilleur t-shirt mouillé. J’eus l’aplomb inespéré de rire aux éclats.
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13 août 2009
hier encore
Là bas je pensais frontière Je pensais deuxième peau Je pensais deuxième peau morte qui trahit, qui laisse place Je pensais que l’histoire parfois ne nous pèse pas assez lourd à quelques uns d'entre nous Qu’elle nous laisse en paix mais aussi trop légers C’était : pourquoi t’es revenue ? pourquoi tu as retraversé ? C’était : qu’est-ce qui te fait pleurer autant dans le gris des immeubles ? Qu’est-ce qui te fait frisson lorsque le haut-parleur crache puissamment la complainte du muezzin ?
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24 juillet 2009
j'allais mourir noyée
rien ne traduisait mieux sa présence que le vent dans le tissu et jusque sous la peau. il était là et n'était pas là. c'était lumière et violence de l'absence. il était les heures et les regards vides et tout en même temps, le monde plein, enfin, à la bonne échelle.
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03 juin 2009
les mots publics de Saint Blaise
Qu’il s’agisse des ateliers au collège Jean Perrin ou du temps passé aux Jardins du béton, j’ai, à chaque fois, trouvé résonance avec ce qui me semble être mon propre langage. Il n’est pas forcément question de la forme orale systématiquement employée mais de l’absence d’introduction, d’une forme de brutalité inoffensive. Le rythme des mots qu’il m’était donné à entendre rejoignait celui qui me vient naturellement à l’écrit. J’ai aimé les façons de parler dans l’économie de tout.
Je ne me suis jamais dit qu’il manquait quelque chose. Les phrases les plus dénudées étaient pleines et portaient intensité, ou violence, ou poésie, mais toujours complètement.
Il était question de retraduire en mots et en sons ce que j’avais vécu, entendu, imaginé. Mais il y a cette chose qui partout m’a intéressée et suivie, cette chose dans les yeux. La corde raide entre l’enfance et l’adolescence, entre la détresse et la poésie, entre eux parfois, la corde cassante.
Celle-ci, je sais, ne se donne ni à lire ni à entendre et je n’ai pas cherché à le faire. Je sais que j’en ai gardé pour moi un large pourcentage et qu’il fera du chemin. Il trouvera nouvelle vie dans les histoires que j’inventerai. Personne, ni moi ni personne, ne saura alors la reconnaître.
(projet porté par Malte Martin et Agrafmobile - voir ce qu'ils font et disent : www.agrafmobile.net)
(installation des textes mis en espace par Malte Martin, visible tout le mois de juin dans la rue Saint Blaise)
14:27 Publié dans e x t r a i t s du reste | Lien permanent | Commentaires (1)
22 mai 2009
pas la peine d'oublier les hommes
12:20 Publié dans sans permission | Lien permanent | Commentaires (2)
12 mai 2009
les pointillés
je regardais les lumières intermittentes. celle pas bien réglées, celles hésitantes. je regardais les diodes s'allumer et s'éteindre. Je me souvenais du phare, dans l'enfance, qui passait une fois dans la minute, suffisamment près pour éclairer la serrure et entrer.
je faisais l'éloge secrète des choses impermanentes, comme elles étaient fragiles et belles. Comme il fallait coûte que coûte les croire à jamais terminées pour goûter à leur renaissance.
Je savais qu'ils s'agissait là d'une des principales choses qu'il me fallait apprendre ou inventer
23:18 Publié dans sans permission | Lien permanent | Commentaires (0)
05 mai 2009
plus une
Elle n’avait pas prévu de prière. C’est fou comme on est rattrapé. Elle disait le tas est assez gros déjà, des choses que l’on demande. Ne voulait pas enfler la liste. Et puis c’est fou comme on se rattrape, comme on invente au vol, un dieu, un océan, quelque chose de l’au-delà.
Elle a fabriqué en hâte quelques vers en sonnets, elle y a mis ce qu’elle savait du ciel et deux trois souvenirs du reste. Elle ne s’est pas agenouillée mais elle a laissé choir ses poignets sur ses cuisses. Le petit temps d’une demi minute, entre silence et grand vacarme.
Rien ne raconte jusqu’à maintenant, si ses paroles furent entendues.
16:52 Publié dans sans permission | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marie richeux
31 mars 2009
à l'est
Le village avait été construit entre deux routes. Les maisons d’un côté et de l’autre du trottoir, sur lequel il n’y avait plus de putes depuis longtemps. Comme dans les jeux d’avant, tout habitant était doté d’une vie supplémentaire, pour réessayer, mieux ou moins bien, sorte de prévision des actes manqués.
Il fallait se souvenir des balançoires, des chanteurs lunettes noires, se remplir les poches des cailloux tombés par terre, histoire de ricocher à l’infini. Bref, un village aux règles souples et immuables, inventées pour et par les hommes, avec l’injonction raisonnable de réinventer toujours.
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