Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02 juillet 2008

rattrapée au vol

pierre vélo 007.jpgIl y a comme ça une bonne dizaine d’odeurs qui ramènent illico aux étés de l’ enfance. Parmi elles, le bitume chaud que l’on vient d’arroser et le mélange de caoutchouc et de synthétique des balles de tennis. Les deux ont été servies sur un plateau, tour à tour, ce matin. Ni une ni deux, parachutage immédiat quelques quinze années derrière, dans l’allée d’arbres d’un petit club de tennis modeste où les enfants roulaient à vélos et se cognaient aux grillages. Où leurs peaux collaient aux chaises en plastique pendant que leurs sacrés pères refaisaient le monde en comptant les points.

On ne mesure pas à quel point l'enfance est loin

24 juin 2008

coule raoul

28 mai 022.jpg

28 mai 025.jpg

Pendant que l'eau passe sous les ponts, certains dorment au soleil, béton dans le dos et guitare accrochée toujours. Il dit qu'il peut attendre des heures n'importe où. Il dit que la ville lui appartient tant qu'il y a de la musique à faire. Il emmerde le monde et ses convenances, parfois je ne sais pas où me mettre et souvent je ris. Il installe sa natte sur le grand parvis beaubourgien, et fait ce que tout le monde rêve de faire. Il est cool Raoul autant que Max était libre, voire plus.

En ces heures chaudes où tout le monde rêve d'amour et d'eau fraîche, faisons une pause, à son image, et tapons du pied quand la musique est bonne.

 

17 juin 2008

de temps en temps

min pourvu.jpgTout n’est pas obligé d’être beau, c’est sûr.Que cela déborde un peu, que tout ne soit pas tout à fait clair, c’est permis. Que l’on puisse tout gâcher parce qu’on est des grands, sûr encore. Mais le jour où c’est beau , le jour où ça déborde justement, de bonheur, ce jour là il faut l’applaudir et surtout ne pas s’en priver. Faut le faire trois fois plutôt qu’une. Faut gueuler qu’il n’ y en a pas deux comme ça, et prier pour que l'avenir en soit plein

Pourvu qu’on vive plus fort que d’habitude, au moins une fois de temps en temps. Plus fort et mieux et plus grand aussi. Au moins une fois de temps en temps.

écouter plus : www.myspace.com/mariericheux

08 juin 2008

après la ville

étrange nuit.jpgIl a d’abord été question d’une ville. Nous n’en savions rien sinon qu’elle était la première d’entre toutes. Elle avait rayonné des années durant, baignée d’art et de grandes histoires et puis elle avait sombré. Tout en elle avait disparu. Ce qui faisait sa grandeur, ce qui la distinguait des autres. Elle avait cédé à la pire des maladies, celle de la guerre et des bombes indistinctes. Celle de la bêtise que nourrit la haine et le jeu était fait. Les dés, tout ça, jetés, plus rien ne pouvait la sauver de la pénombre. Plus rien sauf le photographe. Seul et esseulé qui marchait dans la ville et toujours s’arrêtait aux mêmes endroits pour en faire des images.

Celui-là trouvait dans les ruines et la misère, des formes à faire naître sur le papier plus tard. Quelque chose de la ville qui disparaissait était attrapé, comme par le col, au dernier moment, par cet homme et son appareil.

30 mai 2008

"le bain des objets poussiéreux"

1572256331.jpgJe n'en saurai pas davantage. Il ne faudra rien déflorer de plus. Mais il s'agit de dire que certains d'entre nous sont engagés dans le plus beau des chantiers. Que celui-là est long et laborieux, qu'il est le délice du temps qui passe et de ceux à qui il importe d'en attraper un bout. Certains donc se sont dit que créer serait leur bonne route.  et je les suis. J'en suis. Que sur la poussière du monde, ils rajouteraient la leur, sensible, que de tout cela nous ferions la poussière du monde nouveau, et qu'il est certain qu'une nuit, elle éclairerait les étoiles. Voilà pour aujourd'hui, jour comme il en faut, pour sublimer les autres.

27 mai 2008

maison close

333295867.jpg

On passe devant une fois, deux fois. On croit parfaitement la connaître. On dit toujours que si l'on voulait entrer on pourrait. Qu'en quelques sortes la porte serait toujours ouverte. On se dit que les rideaux, là, qui empêchent de voir, c'est pour faire joli mais qu'on a le droit de regarder derrière.

Qui laisse-t-on regarder derrière ? Est-ce que les portes, en vrai, ne sont pas fermées depuis de longues années ? Poussons un peu pour voir....

21 mai 2008

sept rue picard ce soir

                                          

                                                     sur la scène du Set de la Butte,  1263152607.jpgdans l'ordre :

Tétard, mariericheux, Ludo Pin, Cécile Hercule

début des festivités à 20h30.

Welcome. 

 

14 mai 2008

sans quoi il fait trop sombre

1762287998.jpgNous sommes des êtres voilà. De petits êtres de lumière. Il a suffit que reparaissent, surprise, les quelques feuilles qui manquaient aux arbres, pour que nous ne nous manquions plus à nous-même.

On se demande toujours ce qu’il en aurait été si le printemps n’était pas revenu sur ses pas. Dans quel genre de gris nous serions- nous oubliés ? C’est une question inutile puisqu’à présent la place est chaude, pleine d’épaules nues et de cheveux. Tout ce qui était caché se dévoile à nouveau, le voit-on mieux pour autant ?

Je pédale. Je ne cesse de chanter, ce sont les airs des étés qui tout à l’heure nous rendaient nostalgiques et qui dialoguent si bien, aujourd’hui, avec le temps qu’il fait.

Prenons provision, sans le penser, sans le faire vraiment, mais remplissons les poches, pour, on ne sait jamais, un futur hiver qui aurait l’idée de revenir. Lui aussi.

10 mai 2008

leurs lumières

Alors voilà, de temps en temps je les invite. Ils viennent. Nous décidons du thème et nous lançons le débat. ça se finit généralement au musée, et vraiment, vraiment, c'est toujours fantastique. écoutez donc.

ce jour là : LOU et JULIETTE. Merci à elles. podcast

02 mai 2008

froide côte bretonne

On aurait bien mis l’image. On aurait bien illustré comme il se doit, mais la technique parfois nous tombe un peu des mains. Tant que l’on peut raconter alors allons.

C’était à l’arrivée d’une bien longue autoroute que nous avions prise, avec les détours et les allongements. Il n’y avait plus une mer pour être vue tant il pleuvait. Tant les nuages recouvraient les côtes et les autres dessins. Lorsque nous sommes vraiment arrivés, la maison était froide et nous riions sous la pluie comme des mômes. C’était silence. Jusqu’au lendemain, tout s’est fait doucement. Personne ne voulait brusquer l’autre, ni les murs, ni l’enfance qui y restait en résonance.

Après le sommeil, après le soleil blanc du matin, nous partions pour courir. Et contre le mur, avant de quitter la maison, nous ne tenions plus nos fous rires, en imitant le père, ses mimiques, ses façons de se tenir et de parler. C’était à en avoir de larges crampes au ventre. Une immense blague.

Mon dieu comme il lui ressemble.

23 avril 2008

zqsrgt

589098270.JPG

22 avril 2008

derrière le rideau, l'air frais

20832359.JPG

derrière la soie, la lumière électrique. le matin encore flou, terriblement brumeux. le matin c'est très tôt, juste avant de partir.

C'est encore de celui-là que l'on se souvient le mieux, l'appétit de partir. Epuiser ce qu'il reste des contours. Se fondre dans les décors que l'on ne connaît pas. Sourire aux gens. Ne pas le faire. Parler une toute autre langue, prendre les ponts qui n'étaient pas sur la carte. C'est de cela précisément que l'on se souvient le mieux. Si à la place il ne reste, que le drôle de goût sec, que l'occasion manquée de n'avoir pris la bonne route, c'est que l'on s'est trompé. Il n'y a ni bonne ni mauvaise. Il n'y a pas meilleure route que la sienne. Pas plus honnête.

22:44 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature

16 avril 2008

tout près tout près

c'était minuscule et sous la terre. il y avait des murs en pierres grises et vieilles et belles.

nous avions pris soin d'installer deux fauteuils confortables. d'allumer une bougie, de l'encens.

on avait disposé, comme ça, quelques grigris

Lorsqu'ils sont arrivés, rien ne bougeait plus. l'air était suspendu et le coeur serré.

tout le reste se passa en une poignée de secondes, de la fumée.

on voyait leurs yeux à tous et sur la guitare les doigts allaient sans fin.

 

ils ont chanté en choeur et c'était cela le plus surprenant.

 

je vous avais dit pour le soleil d'aujourd'hui. ca a marché encore.  

 

10 avril 2008

55 rue des archives, à la cave

1844609031.JPG

nuit d'avril

2009295868.JPG

venait le printemps. qui tout de suite se faisait reprendre par l'hiver. les bourgeons qui sortaient étaient saisis par le froid et certaines nuits les fruits minuscules se trouvaient gelés. personne ne doutait que reviendrait un jour les heures plus chaudes, mais en attendant, certains intallaient dessous les arbres, des bougies qui leur servaient de couverture. les branches ainsi ne grelottaient plus.

1392489818.JPG

 

les hommes en disposaient tout le long du verger et veillaient à leur lumière. ils rappelaient alors à leur profond souvenir, les temps très anciens où il fallait toujours prendre garde au feu.

 

13:58 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

08 avril 2008

c comme le trou de musique

1552890581.jpgNous l'écoutions hier, nous la lisions. C'était étrange et beau comme elle était libre. Ceux qui la trouvaient agaçante, se trouvaient petits et mesquins. Elle chantait mais elle bougeait surtout, elle dansait, se roulait. Comme quand on est heureux et c'est une contagion. La liberté a ceci de sublime à mettre le bonheur en partage. Nous irons l'écouter encore, pour savoir où elle va. Comme le fit Marguerite, elle nous rendit curieux. Ceux-là qui tranquillement, leurs propres folies en bandoulière nous renvoit à nous-mêmes dans un grand appétit. Un bol d'air ou ce que vous voulez. C'est d'intérêt public.  C'est pour la bonne santé.

 faut aller :

http://www.madamelune.com/supports/tracks.php?idsupport=280 

04 avril 2008

secret

1682490358.jpg

juste pour dire

pour le soleil

 

ça a marché

 

 

03 avril 2008

ainsi soit-elle

1676655518.jpgIl n’avait pas saisi le fil la conversation. La conversation, faut dire, n'était pas facile à suivre. Les mots arrivaient, cahin caha, par bribes, sans sens, sans ordre établi. Il s’était appliqué pourtant, avait ardemment souhaité trouver dans ce mélange, les pistes d’un récit. Quelque part où l’on voudrait le mener. L’esquisse d’un personnage, d’une intrigue. Et rien. Rien ne venait d’intelligible ou de logique. Rien ne répondait aux cadres qu’il affectionnait.

Les premières heures de ce constat le plongèrent dans un désarroi profond puis, il se laissa aller. Les petites histoires lui convenaient ainsi. Il prenait les mots pour leurs sons, leur poésie. Il ne courait plus après la suite aux choses. Il avait abandonné son rêve de cohérence, et d’autres alors lui étaient apparus.

C’est ainsi qu’elle souriait. C’est ainsi qu’elle parlait. C’est ainsi que ses yeux se posaient sur le monde. Il fallait bien s’y faire, si jusque dans son souffle, elle était hasardeuse.

31 mars 2008

big bang élémentaire...

510499064.jpg

 

 

...Mon cher watson, ces derniers temps, nous observions,, vous et moi, un silence de plomb. Rien ne supportait plus nos ailes, nous étions à tomber par terre d'amour et pourtant.  Je m'incline donc à votre proposition et soumets au jugement de tous, l'idée d'une révolution des coeurs. Qui ni plus ni moins consisterait, à entendre en son sein, les véritables coups. Les coups des coeurs, oui on le sait par la chanson, ne font pas tout, mais renseignent en revanche sur ce qu'il se passe vraiment dans ce domaine-ci. Si vous signez, je signe, et je suis. A bon entendeur.

26 mars 2008

elle pensa haut et fort si bien que le ciel s'éclaircit

1644878524.jpgA présent que la tempête était passée elle pouvait ramasser les arbres. Tout récupérer de ce qui était tombé. Tout replanter s’il faut, se mettre à la recherche des racines. On ne verrait pas de si tôt revenir les jonquilles, mais peu importe, il s’agissait de repenser le monde avant sa disparition et ne pas vouloir le reconstruire à l’identique.

Elle empila quelques ouvrages pour se faire une échelle et désemplir les nuages. Ils étaient prêts à pleurer encore et il avait suffisamment plu. Rien ne grondait de nouveau dans le ciel mais la prudence était de mise. La première journée fut longue et au bout d’elle-même elle s’assit pour s’écouter souffler. Comme tout paraît moins lourd lorsqu’on se remet au travail. Elle pensa haut et fort ce qui trottait depuis des heures, si bien que le ciel s’éclaircit.