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13 février 2013

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je parle il parle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

_________________________des blés

12 février 2013

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tu vas quand même pas transférer ton amour pour moi sur ce bouffon d'Achille, hein ?

Le vinyle tourne depuis le matin. Elle brusque le mécanisme,  l’arrête avec la paume, change de face, sourit devant le dessin. Toi et moi on s’envole en soucoupe, hein ? C’est une autre histoire. Parenthèse.
Le silence replace le diamant. Tout se répète. On dort sur les musiques neutres, ici, c’est danse macabre, plutôt, et recette étoilée.

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La partition tire ses boyaux en fils et tricote sans méchanceté ses quatorze ans à elle ( barre des mille, allée du mail, faune de branleurs, teneurs de nénuphars, les mêmes )  Ses quatorze ans à elle emmêlés avec les quatorze ans de tout le monde.
Le lac gelé d’adolescence on patine, on tombe, on se les pêle pendant des années, après c’est du givre sur lèvres gercées très vite ça fond,  et premier baiser d’adulte. Tous des frères à l’arrêt du 179 qui ne vient pas, et dans la forêt du lac d’en bas, c’est curieux, on s’imagine le refuge secret de Miss Popins avec les bagages. Les rêves, les mêmes.

Ce n’est pas une musique neutre, on ne dort pas. On confond mélange les horizons, la mince fabrique des histoires. Regarde, les sillons se font caresser par le diamant,  si c’est pas un bon exemple ça ?
Elle sourit en levant la tête, On s’envole toi et moi en soucoupe dans un quart d’heure ? Elle répète  puis replonge, la musique jusqu’à la taille, jusqu’aux seins arrondis par les plats chauds de l’hiver, les quatorze ans c’est loin derrière, mais c’est drôle comme ça revient souvent. Tout dépend de la souplesse de la colonne de tes souvenirs. Le disque accélère soudain, ronge la musique, coupe les refrains, remixe, refait, découpe, rejoue. Elle arrête avec la paume. On a frisé l’incendie là, non ?

Il répond non, l’inverse de oui, tant que veillent sur nous les larmes bleues des hirondelles, souviens-toi,
rien ne brûle.

 

 

 

( t'inquiète  )   

 

 

 

&

 

achille_project___________________ la crête

 

la_crête.jpg

11 février 2013

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VAS-Y FAIS MOI REVER

 

 

 

 

 

 

 

08 février 2013

question

immédiatement et de manière radicale nous fûmes beaux. si chacun de nos états sont ultimes, et si cette idée n'enlève en rien la possibilité du mouvement, il s'agit de se hisser à la hauteur de nos beautés, tout en chérissant ce savoir qui dit que nos beautés sont mouvantes. alors les heures d'errance ne sont pas des heures perdues. ce sont des heures pendant lesquelles explorer l'espace qui nous sépare de notre prochain. notre prochain tout court. et notre être prochain. il faut passer la main entre la capuche bleu clair et la joue, parce que là, il y a du jour, il y a du jeu entre les planches, là, il y a du présent, il y a de quoi nourrir les heures et l'espace entre les mots. il s'agit de se hisser à la hauteur de nos beautés, dans le déplacement et la danse. car c'est aussi l'escabot chancelant du désir. d'où vient l'émotion.

06 février 2013

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Actuellement  et historiquement j’écris sur Achille. Désormais j’écris sur Achille.
Je le regarde baigné par Thétis. Je veux savoir ce que j’aime de son prénom de cheval de Troie depuis l’origine et pourquoi il me fallut cinquante six minutes pour ne plus pouvoir faire demi-tour. Donc actuellement j’écris sur Achille, en même temps que je cherche à faire demi-tour. Je n’ai pas encore :

 

- examiné son talon de près
- effectué des recherches sur son éducateur centaure ( Chiron chéri j’arrive )
- testé son arc et son bouclier
- enlevé son casque et moqué sa pause
- fait la part des choses entre sa grâce, son intrépidité, son héroïsme, son immense orgueil
- suivi des yeux la flèche qui le tua mais ne le tua pas
- mesuré son chagrin




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Konate03-GrisGrisBlanc.jpg

05 février 2013

tant que les larmes bleues des hirondelles veillent sur ton tourne disque. rien ne brûlera. tu peux dormir tranquille.

03 février 2013

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oui
mais
non
mais
oui
mais
non
mais
oui
mais
non
mais
tout doux en fait
 tranquille



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02 février 2013

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C’est l’heure où ceux qui étudient ont fini d’étudier. C’est l’heure où ceux qui fument n’ont plus rien à fumer. C’est l’heure où ceux qui courent sont arrivés au bout. C’est l’heure où les jeunes premiers ont la larme à l’œil la cheville pétée et le record ............... en travers de la gorge..........................

 

C’est l’heure où ceux qui ont voulu abandonnent. C’est l’heure où ceux qui courent arrivent deux fois. C’est l’heure où ta mère se fait niquer, par énervement, par erreur, de rage, c’est comme ça...........................
.............................................................................
.............................................................................



 

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01 février 2013

rageux rebouteux remonter les genoux

 

Avant c’était un mur contre lequel on jouait à la balle. Un mur dur, peint en bleu, contre lequel nous envoyions cogner toutes sortes d’objets ronds. Avant ici, on riait. Avant nous étions enfants et la guerre n’était pas la même. Si tu regardes dans le coin, tu te souviendras que nous construisions de nos mains de petits châteaux de sable, sur lequel personne n’aurait osé souffler, et ces batards ont marché dessus en godillots.



Il est fou de rage. Son bras s’abat, ses muscles lourds se laissent choir comme du plomb, il lance, et nous n’avons pas vu ce qu’il lance, il est dans la fumée rose, il veut faire croire que sa colère est muette.
Mais on le connaît. Ses joues rondes qui pointent au dessous de la barbe, la chemise entrée dans le pantalon pour ravir sa mère, son bandeau de tissu pour tenir les cheveux qu’il a laissé pousser. On le connaît, on sait comment il boue.
Sa rage c’est la notre et si elle est rose c’est qu’elle est pourrie et radioactive. On vous aurait fait imprimer un carton d’invitation pour notre belle émeute du cœur, vous ne seriez pas venus,  alors on a commencé la fête sans vous. On a fait pété les fusées solaires, on a fait déborder la piscine et on a même brûlé les livres en pleurant.

 

Avant c’était un mur contre lequel on jouait à la balle. Un mur dur, peint en bleu, contre lequel nous envoyions cogner toutes sorte d’objets ronds en dansant. Aujourd’hui il n’y a que la fumée pour danser. Le mur est monté trop haut.


romain bernini  lonely riot


 

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XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX tu rêves d'une prise de courant XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXoù tu mettrais les deux doigts. XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX pas pour mourir.

XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX pour l'inverse XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX



XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
le dernier jour de janvier commence tôt XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX

XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX

 

 

 

 

 

28 janvier 2013

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c'est un jour à cavaler souriant
un jour à t'avaler doucement
à dissoudre le pacte
à t'emmener là et puis là et puis là, et aussi là
sans le moindre effort musculaire.

c'est un jour à la lumière et si ça pleut dehors
on n'entend rien. pas.



 + baie.

 + bien.

 + météorologique.

  + j'arrive pas à sourire moins grand

  + huitres par centaine et ivresse sans produit

 + rien que des draps.

  + dièse. biaise. baise. pas.






26 janvier 2013

quand tu arrives au croisement, prends le croisement

25 janvier 2013

d'équation.

J’en voudrais à ce qui d’une phrase, d’une idée balisée et claire, souhaiterait me calmer. J’en voudrais à ce qui d’une réponse entendrait effacer la question, l’apaiser, la reléguer au fond de la classe. Ce qui, dans la lecture, aurait pour fin de me laisser tranquille. Je veux que l’on m’inquiète. Je veux que l’on mette beaucoup de charbon dans le four. Je veux que l’on me montre comment c’est dans un coin quand je m’attarderais dans l’autre. J’en voudrais à ce qui croirait récompenser ma course en tendant une ligne d’arrivée et un buffet pique-nique. Je désire des pauses, je ne veux pas d’arrivée.
Arriver. Non.
Il s’agirait d’une pause de laquelle on repartirait sans hâte, mais de laquelle on repartirait. Je veux du repos, pas qu’on me jette de l’eau froide sur la figure pour éteindre. Je n’ai pas envie d’être contentée. Je n’ai pas toujours envie d’être sûre de ce que j’avance. J’aime la logique, je lui fais l’amour à la logique, elle me permet de me tenir debout, et du même geste, je veux qu’on la bouscule. Je ne veux pas qu’elle soit prétexte à l’avancée du discours. Je ne veux presque pas de discours. Je veux la discussion. Je veux prendre ce qui est pour ce qui est, et me demander pourquoi c’est. Je ne veux pas effacer la question du mal et du bien et du beau et du réussi, mais je veux désépeler tout ça. Le réduire dans les plus petits morceaux et me trouver minuscule et vivante devant ce puzzle. Je veux que l’on croit en notre capacité de refaire le puzzle. En notre capacité de créer. En notre capacité d’engendrer. Je veux que l’on cesse de miser sur notre capacité à avaler.

Ca gratte. Je suis, tu es, il est, nous sommes, vous êtes, ils sont, mal à l’aise dans la condition humaine, je ne veux pas être encouragée à le résoudre, je veux l’explorer.
Je veux ne pas dormir parfois, et dormir profondément d’autres nuits. Je veux continuer de considérer avec vertige le pourcentage de matière noire. Je veux que le trou me donne à penser, je veux être étourdie par l’être. Je veux que tu fasses tourner ma chaise. Je veux comprendre comme jouir, à front ouvert, en lumière blanche et sans comprendre. Je veux que le savoir se conjugue à l’intime, et qu’il devienne, en un clin d’œil, si digéré, donc indicible. Je veux que le silence soit plein et qu’on cesse de le craindre. Je veux que le langage ne soit pas un écran opaque, ou alors très très tactile. Je veux continuer de trouver excitante la part de futur sur laquelle ouvre une image. Je veux croire à l’orage derrière la fenêtre, et redire qu’une maison chaude, hiver, comme été, comme printemps, comme automne, une maison qui laisse la liberté de se risquer au froid de dehors, est la condition sine qua non pour penser. Au sens propre comme au sens figuré.
Ca je veux bien qu’on le résolve : la putain de sa mère d’équation qui fait que toi tu dors dehors.

24 janvier 2013

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ANGUELINA
MILOVE
GUEBOTINA
GUENIEVRE
ESMERALDA
JOSEPHINE
PEPITA
GUENNINOISE
CHAOUETTE
BRIGITTE
MISS
MARIEMARIE

 

 

 relief

 

historiquementhistoriquementhistorique_j'écris actuellement sur Achille

Comme un prologue, une préface nécessaire à la suite, je voulais déposer en gage, cette première phrase,  je voulais mettre à l’entrée de ce que nous bâtirions, fut-ce le plus fragile du monde sur les plus fragiles fondations  J’aime ton prénom  J’aime le prononcer, j’aime le lire. J’aime comment tu te nommes.

Je commence par aimer l'essence, sans connaître l’histoire, sans connaître l’habit, sans connaître presque le fond du regard, j’aime le plus déterminant que je peux, ce qui nomme le plus et depuis le début = le prénom, et après on verra. J'aime à la base, à l’os, sans les muscles, à l’origine si possible. Après on verra. Après on s'éteindra doucement. Les gens ils prennent tout leur temps pour s'éteindre. Les gens s'éteignent. C'est pas inutile de commencer par brûler. 

 

 

 

Mon prénom c'est un cheval de Troie

 

 

 

 

23 janvier 2013

un jour, à l'Avant-rue. des images et des mots pris aux souterrains, je les avais accrochés.

résidence avant rue 020.jpgrésidence avant rue 038.jpgrésidence avant rue 002.jpg1617310111.jpgrésidence avant rue 066.jpgrésidence avant rue 040.jpg1808939526.jpgrésidence avant rue 012.jpg