17 avril 2013
.+.
Courait loin du moulin. Courait pour la joie de courir le matin, faire entrer et sortir le jour sous et par les pores de la peau. Courait pour suer la musique. ____Tu sais je vais voir un cerf. Il y avait aussi un nuage de brume tressé serré avec les troncs, et le ciel venait très bas, se mettre en boule dans le moindre creux de tronc. On n’y voyait pas clair, mais par endroit, c’était comme un écran soudain, et l’immédiateté de l’image et l’évidence de l’image : Une mousse vert fluo, et humide. Ou, là, deux racines s’enlaçant, comme toi et moi à cette heure, nous devions faire l’amour n’est-ce pas ?
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16 avril 2013
à la folie
14:53 | Lien permanent | Commentaires (1)
la pro___me___na____de
13:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
/
TOUJOURS / PARTOUT,
J'AI PEINE A TROUVER LA PLUIE D’ÉTÉ,
DEPUIS / ALORS, JE FONCTIONNE
AVEC LE SOUVENIR DE SA TRACE.
ET J'HABITE TOUT PRES MAINTENANT.
LES BROTHERS AND SISTERS J'AI GRANDI AVEC EN BORDURE DE VILLE.
ON AVAIT PRESQUE LA MÊME CUISINE
MAIS NOTRE MÈRE A NOUS, NE CHANTAIT PAS RUSSE.
12:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
15 avril 2013
toi là bas.
j'ai beaucoup aimé l'odeur de ton joint en plastique dégueulasse tcherno dégueulasse, tu crames une cellule après l'autre de ton cerveau pourtant infini qui te servirait à jouir. mais pour dire vrai, j'ai beaucoup aimé cette odeur quand même, la rue philippe de G, la ville dans cet état, moi dans cet état, sur les ondes, mais. bon. ça m'a plu comme de confondre le nord avec le sud depuis le cinquième étage. et de découvrir que pasternak, rilke, et tsvetaieva, se sont aimés à trois, à s'en sucer la moelle, tout l'été 1926, par lettres et poèmes interposés, tout l'été 1926, c'est hyper long un été quand on s'aime. c'est hyper long à faire disparaître comme tatoo.
20:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
11 avril 2013
le début
19:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
___________
[...]
rien.
du vent.
fin.
comme absent.
et dans cette vanité des vanités
tranchante, l'aurore.
*
17 juin 1922. marina tsvetaieva. sans titre. il s'agit d'un morceau du poème. qui commence avec ce vers : mots murmurés la nuit : soie__
intriguée par le tiret de la fin. un jour le tiret devient important. dans l'invention de la langue et du rythme. et le point au milieu du blanc prend du poids.
un jour l'heure d'écriture devient importante. et la position du corps aussi prend du poids. un jour la question de la position du corps devient importante. sur le ventre. sur le dos. sur le côté. je veux savoir comment t'as écrit ça ?
et à quelle heure, parce que c'est le jour ou la nuit. et c'est tranchant comme question. le lieu, c'est le lit de toutes façons. je vous écris, je t'écris, je lui écris depuis mon lit. c'est à dire allongée. ce que je dis debout, ce que je lis debout, même, je te l'écris allongée. 1922 elle ?
19:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
10 avril 2013
ouais ouais
le premier mal, éjecté avec l’eau de la douche, dé-scotcher, va vraiment falloir dé-scotcher les vieux rêves, décortiqués en second lieu, en solitude de préférence. j'ai pas le souvenir d’une eau froide, mais l’heure d’été nous trouble en ce moment, donc c’est pas fiable. alors. à table. à table. à table.
je regarde sa silhouette fine, aller et venir, ses cheveux blonds sentir, *l’été,
___eh, tu veux pas t’asseoir, steuplé ? tu m’files le tourni déjà.
Nous
nous réveillons, listons le jour, à voix basse puis dans la tête. Affiner. Préciser. Dégrossir. Pas craquer. Cradifier l’attendu. L’art tendu ? : Souligner. Sauter dans l’fer, les bras tendus, la mère Egée (rien que ça ?) Ivres, nous sommes.
se lève, file, ce soir c’est soir de match. pour toutes les fois où je lui passe devant et commence le jour quelques heures avant lui, on ne va pas compter les points. allez, file, et sois beau. dans les carreaux, je le guette. elle s’appelle comment déjà, elle s’appelle Hélène, ou bien ? c’est qui déjà la meuf d’Ulysse ? bref je guette dans les carreaux, la main sur le front. j’adore comment il marche. il demande toujours, en priant pour l’inverse, ouais alors tu me mets où dans tes livres ?
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09 avril 2013
déscotcher .
et, après un temps il avait dit:
" je repense à nous. je comprends seulement, ici, maintenant, pourquoi tu ne voulais pas que j'emploie les mots efficacité, décision, action, ce sont leurs mots. Pour nous, ça doit être doux, lent, attentif. combien de nuits ai-je gachées ? combien de caresses oubliées ? de regards, de simples regards que je n'ai pas posés sur la nudité de ton corps désiré. uniquement l'envie de posséder de dominer. seulement l'idée d'exiger, d'arracher, de voler.
je n'ai pas compris __ tu es mon histoire. je n'ai rien compris"
et l'autre, trente ans avant, avait dit :
« d’un côté j’ai le ciel, à ma gauche le ciel, la rue sur les lointains, l’ouvert ; à ma droite il y a la maison d’arbres, la maison d’yeuses, avec ses fenêtres et ses habitants, les oiseaux pareils à des lampes. on marche ainsi entre le secret et l’aveu, la retraite d’ombre et le risque, et c’est cette double possession qui est belle »
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06 avril 2013
--------
désire vocabulaire
inventé pour cela
et de juste mesure
pour tirer sur le rien
à coups de silencieux
ne surtout pas l’achever
le ramener vivant
.
le ramener ------------ vivant
12:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
autre fou cherche regard____ deuxmilledix
pourquoi t’as pas dansé ?
parce que je ne sais pas
toi tu ne sais pas danser ?
non
que penses-tu de ceux qui dansent ?
c’est parce qu’ils savent
et toi t’aimerais savoir?
oui
.
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05 avril 2013
-
10:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
03 avril 2013
peu dire
DEDANS LA PEAU
19:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
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Il pétrit son genou comme le petit enfant autiste qu'il était, et, du reste, comme le petit enfant autiste qu'il est encore. Qu'il reste. Il a la barbe d'un marin, ils sont combien là dedans ? Il est combien dans lui-même ?Quinze. Vingt.Cent. La bande des quinze vingt. Nuage de fumée au maïs, champ de blés,encore, champ épais très lointain au demeurant, ils fument nos pas.
Il a la barbe du Marin de Gibraltar, en plus vieux, en plus abîmé aussi et sans la drague. Son pantalon bleu a une couche de saleté incurable. Zéro bagage. Rien. A peine la clope au bec. On le croirait sorti d'un clip d'Antoine, mais sali, raturé.
Je passe trop vite. J'ai perdu l'habitude.
19:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
02 avril 2013
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voici le temps des petites filles / qu'elles soient bien dures / qu'elles frottent soigneusement leurs livres à la graisse de bouton d'or qui est la plus fluide / et au papier bulle qui rend invisible / qu'elles mangent des pieds de prêtres qui sont riches en salpêtre et qu'elles n'oublient pas les cordes de soie qui attachent la mer aux bateaux à vapeur / QU'ELLES AIGUISENT LEURS DENTS CONTRE LEURS DENTS CAR RIEN N'EST PLUS DUR QUE LEURS DENTS / qu'elles remplissent leurs mains de sable et qu'elles entourent la forêt et qu'elles chantent / alors seulement dispaîtront les vieillards
21:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
01 avril 2013
____ poisson lion
Nous n'allons pas tarder. Nous n'allons pas faire long feu. Nous redorerons nos blasons avant de les rayer à la clef, car de l'abandon du pouvoir nous ferons le désir le plus calme. Le désir le plus désirable. De l'abandon d'une certaine forme de connaissance et façon de produire. Nous n'allons pas tarder mais il ne faut pas nous attendre. Il faut chérir notre hésitation. Il faut nous voir n'être pas sûrs, et aimer que l'on se soit planté déjà. Vous savez quand certains couraient dans les jardins après les œufs de pâques coquets, nous, on déchirait en mille morceaux les photographies de nos grands parents, pour en avoir plus encore, de racines. Alors nique toi avec tes bons conseils en orientation, un jour nous avons laissé le chronomètre courir pendant 327 heures et quelques, et nous fumes heureux, tellement émus de le découvrir. Le temps était passé et nous en avions pris acte sans le savoir. Le même jour y'avait un chat qui réclamait de boire à l'évier comme on a bu, suant, au parc du tronchet à la fontaine pendant toute notre enfance. Ce week end j'ai rencontré un Jérôme de quinze ans pile. L'argent facile le tente bien sur, la chaise du guetteur à cinquante balles la journée lui fait pas mal de l'œil. S'acheter des trucs tu vois. Et puis tous les deux on a regardé l'écran, des clips paresseux, mais on l'a fait comme si nous regardions la mer. Brutale. Bleue. Électronique. Alors__ lui tu vois il ne va pas tarder. Laissez le faire un peu. Et moi, moi non plus je ne vais pas tarder. Nous n'allons pas tarder en somme. Nique toi avec ton économie de moyens. On a tout à fait moyen d'être autre part.
21:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
29 mars 2013
aujourd'hui ça + ça
"Ne respectez plus les puissants de ce monde, admirez de plus impressionnantes personnes.
N'interrogez plus les experts de ce monde, palabrez avec de plus sages personnes.
Ne négociez plus avec des influents de ce monde, traitez avec de plus considérables personnes.
NE CHARMEZ PLUS LES SÉDUISANTS DE CE MONDE, AFFOLEZ DE PLUS ÉTONNANTES PERSONNES"
14:31 | Lien permanent | Commentaires (3)
28 mars 2013
;
J'APPUIERAI SUR TOUTES LES CONSONNES DANS LE SILENCE JUSQU'A ETRE CERTAINE DE NE PAS ME FAIRE COMPRENDRE ET JE DIRAI -OUI A RIEN- ET JE PENSERAI -OUI A TOUT- JUSQU' A ETRE CERTAINE DE NE PAS ME FAIRE COMPRENDRE ET LES ESPACES JE LES DESIRERAI VIDES MAIS PLEINS MAIS VIDES MAIS PLEINS OUI MAIS NON MAIS OUI MAIS NON MAIS OUI MAIS NON
_____________________________________________________é (aigus) ____________MAIS DELICATS SURTOUT
COMMENT DIRE SURTOUT,VOILA, DELICATS ET NUANCES, ET TOUT L'INVERSE, QUE JE NE SOIS SURE DE RIEN MAIS REELLE, JE VEUX ETRE REELLE, JE VEUX SURTOUT ETRE REELLE, CEST CA QUE JE VIENS DE COMPRENDRE, JE VEUX SURTOUT PAS
N'ETRE PAS RELLE POUR QUI QUE SOIT. ET SURTOUT PAS POUR
EN FAIT C'EST L'UNE DES PIRES DES CHOSES
18:15 | Lien permanent | Commentaires (3)
27 mars 2013
______ achille project - interview
le journaliste : c'est qui Achille dans la vraie vie ?
moi : il est exactement ce qu'il dit qu'il est
le journaliste : c'est à dire ?
moi : c'est à dire qu'il faut le prendre aux mots. dans tous les sens du terme.
(air sceptique du journaliste) puis : depuis combien de temps travaillez vous sur cette figure antique ?
moi : officiellement quelques mois, officieusement, depuis la nuit des temps
le journaliste : ah oui ?
moi : ouais
le journaliste : est-il vrai que vous l'avez rencontré ?
moi : ça te regarde pas
le journaliste : vous comprenez que l'on puisse douter du fait que vous ayez rencontré un être appartenant à la mythologie grecque ?
moi : je comprends
le journaliste : que dîtes-vous à ceux qui doutent de cette rencontre ?
moi : je leur dis rien je ne les connais pas
le journaliste : est-il vrai que vous avez fait hier de la radio seins nus ?
moi : c'est vrai. mais alors rien à voir.
Achille dans mon salon. Un jeu d'enfants. Avec tout ce que cela suppose d'illusion.
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26 mars 2013
^ coucou ^ ^
ils sont de bien mauvais acteurs, des mauvais tout, même à eux ils ne sont pas attentifs ce serait comme des oiseaux posés jamais sur la bonne branche, sur aucune branche d'ailleurs et qui ne feraient même pas de jolis envols
compter le nombre de je t'aime cliqués mal écrits, mal dits. continuer de bander pour le nombre de fois exponentiel où le vide est activé sous nos yeux, et personne n'en jouit vraiment. et tout le monde danse autour du vide, et l'on applaudit les mauvais acteurs d'eux mêmes, et personne n'en retire rien, personne, même celui qui croit sourire.
à la limite, peut être, quelques types au cigare, quéplan dans le bureau de je ne sais quelle industrie, et encore je ne parierais pas grand chose sur leurs épanouissements personnels. alors que lui_____franchement. ça a l'air d'aller.
http://ryanmcginley.com/animals-2/
12:13 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : ryan mcginley