Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23 janvier 2013

[...] edouard [...] à lille [...] levé [...] rien meurt





Le jour m'éblouit, Le soir m'apaise, La nuit m'enveloppe.
[...]
Le mal me surprend, L'oubli me manque, Le rire me sauve.
[...]
L'équilibre me tient, La chute me révèle, Le rétablissement me coûte.
[...]
Le temps me manque, L'espace me suffit, Le vide m'attire.
[...]
Le bord me tente, Le trou m'aspire, Le fond m'effraie.
Le vrai m'émeut, L'incertain me gêne, Le faux me fascine.
Le bavardage m'égare, La polémique m'enflamme, Le silence me rachète.
L'obstacle m'élève, L'échec m'endurcit, Le succès m'adoucit.
[...]
Le sermon m'irrite, L'exemple me persuade, L'acte me prouve.
[...]
Savoir me grandit, Ignorer me nuit, Oublier me libère.
Nier me tente, Affirmer m'exalte, Suggérer me contente.
[...]
Dire m'engage, Ecouter m'apprend, Taire me tempère.
Naître m'advient, Vivre m'occupe, Mourir m'achève.

La fatigue me calme, La lassitude me décourage, L'épuisement m'arrête.
[...]
Le groupe m'oppresse, La solitude me tient, La folie me guette.




La règle me serre         La contrainte me stimule                L'obligation m'éteint



LE DESIR ME REPREND






21 janvier 2013

c'est une procession vers l'allègement. urgence pensons.

IMG_1436.JPGje pense une idée en suspension en sursis sur pilotis sur la neige tout le week-end, une péniche où toute la nuit tu fais un livre ivre de tout ce que le jour tu engranges. je pense une musique naissante. je pense que le blanc ne recouvre rien des pensées qui tournent. je pense que oui est un mot qui se prononce excatement comme il le prononce lui, je pense que le temps est un allié mensonger mais efficace, je pense que je rature ce que je viens de dire, je pense que que le temps est allié tout court, je pense que s'il y avait lieu de danser quelque part, je danserai sur tous les trains que nous n'avons pas pris dans un sens ni dans l'autre, je pense qu'une dune ne se gravit pas virtuellement, je pense que deux dunes se confondent, je pense que mélanger le noir avec le blanc ne doit pas faire gris sinon c'est flou, mais je suis belle floue, je pense que d'amour il est des particules partout, et que parfois, comme en chimie ____elles précipitent, je pense que l'entrée de quelqu'un dans la vie de quelqu'un d'autre ne peut se faire doucement, ou si, je rature, mais pas dans ce cas, je pense que certainement je, je pense que d'accord, on n'est jamais d'accord, je pense que l'accident de la-vie-de-quelqu'un-rentrant-dans-la-vie-de-quelqu'un-d'autre est un des trucs les plus beaux qu'il soit, je pense que tout passe, bien sûr, ça va on est au courant, mais ce n'est pas une raison pour aimer ça.

17 janvier 2013

.


we want to make noise

Ce sont eux qui t’entêtent avec leur couplet.

Ils sont l’enfance radicale et sauvage. Ils ont raison. Ils ne te mènent pas en bateau. Ils préparent une marche, laisse-les se maquiller. Laisse-les enfiler comme ils veulent leurs combinaisons jaunes. Ne prends pas la peine d’éloigner les armes, ils ne savent pas ce que c’est. Ils ont d’autres projets. Eloigne-toi toi. Regarde-les. Prends en de la graine. Ecoute comme ils chantent.
Ils n’ont pas l’intention de te ménager, ni de t’arrondir les angles de la figure, ni de t’alléger la conscience. Regarde comme ils sont beaux sur cette échelle pas graduée de la chance, tu es tout en haut d’avoir des enfants vivants de la sorte. Essaie-pas de les faire tiens, apprivoise-pas leur sourire mais vas-y profite. Quand ils seront prêts à partir tout à l’heure, applaudis-les avec tes deux mains et dis à tes vieux copains de faire pareil. Ils ont un désir de bruit et là aussi c’est ta chance. We want to make noise. Si c’est pas une déclaration d’indépendance de cœur ça. Ils vont s’éloigner pour en plus ne déranger personne, et tu vas les entendre au loin, comme une rumeur libre, et tu n’auras qu’une envie






15 janvier 2013

nul ne connaît la durée de vie d'un bleu. je garde ça secret.

klein.jpg

.

Laisse toi pas enduire
laisse toi pas faire
laisse toi pas réduire ton esprit sous le képi
laisse toi pas marcher sur le cerveau gauche
laisse toi pas négocier ton salaire




IMG_6375.jpg




laisse toi pas appeler léon ni idole
laisse toi pas envisager le pire.

Laisse toi écrire,
laisse toi ouvrir,
laisse toi venir et filer,
laisse toi rire aux anges,
laisse toi pas effacer les contours,
laisse toi pas dépasser par les verbes, les verbeux, les boudeurs,

Laisse toi pas faire.

14 janvier 2013

son corps émet __ encore__ des ondes

 

Il n’y a qu’un seul été. Ce sont des jours mis bout à bout, qui ne font qu’un seul été. Sous tes poignets une légère odeur de pain chaud en témoigne, qui se retrouve en miroir,là, dans sa nuque et là, au niveau de son ventre.
Il n’y a qu’un seul été pour ses cheveux qui gouttent d’eau douce, parce que tout autour tu as creusé le sol. Tu as arrêté le temps qui a arrêté le cours des cours d’eau parce que rien ne te tient plus à cœur qu’une piscine fraiche, creusée à mains nues, où faire tremper ses mots et ses seins, jusqu’à ce que cela infuse suffisamment pour que tu puisses  y boire.
Alors tu prends ça, et aussi des nuits, très noires, où les étoiles brillent de loin qui même mortes, vous relient. Tu prends ça et tu rajoutes le goût virtuel d’un whisky, déposé sur des lèvres.
Ca, c’est un seul été. Et entier. Et plein.
Si tu veux, tu rajoutes de la lumière, tu seras loin du compte de toutes façons, et la chanson qui vient dans le poste tout à l’heure, quand tu règles la station sur la route de Bayonne, de Frehel, Bejaia ou Dreux est une chanson cousue de lumière, sans accélération, à la lente vitesse de la lumière. Son corps émet encore des ondes à la lente vitesse de la lumière qui coud la chanson.
Ses yeux, c’est un seul été mis bout à bout. Un regard c’est un seul et très long été mis bout à bout, que l’on attend de retrouver nouveau, et très autre et tout pareil. Un œil, devant un autre œil, c’est une folie douce qui n’a pas d’autre nom.
C’est aussi retrouver quelques heures durant, la très grande peur adolescente, de deux corps en chaussettes et thé chaud, sur un matelas qui n’est même pas le leur. Et le trafic dehors qui manifeste en chaussettes. Et l’horloge qui tourne et ne peut rien contre la mesure musicale, maitresse en tout.
La chanson qui vient est une chanson cousue de lumière, sans accélération, et c’est un seul été mis bout à bout.

 

13 janvier 2013

son corps émet des ondes

paroles_os_de_seiche.jpg

12 janvier 2013

oral paysage



au cœur du royaume :  la voix de la dame du parc que Charlotte avait enregistrée. elle n’était pas absente, mais quelque part partie. elle récitait par coeur des poèmes de l'enfance, marchait pieds nus dans le jardin de l’Etat. avait des seins énormes, portait une vieille robe. avait des cheveux très très noir. ce dont je me souviens. c’est son oral paysage.
merci Yom pour ta musique.

 

des mathématiques aux heures perdues.

nos trajectoires ordinaires ne se rencontrant pas, c'est dans l'extraordinaire que se situent nos points d'intersection.

 

 

06 janvier 2013

souvent, ils oublient de détruire le sol.

IMG_2416.JPGLe sol c’est du béton. La fissure dans le sol c’est une fissure dans le béton. Et je ne veux pas tellement dire plus de géographie ou de matière. Quand l’alphabet fut récité par cet enfant, toi tu avais les yeux en l’air  et tu ne te rappelais plus qu’il s’agissait de ta fille, et que sa petite amie, là, quel était son nom déjà ?- oui, Holga - que c’était une enfant aussi.
Le sol c’est du béton, regarde un peu au sol plutôt, et la fissure dans le sol c’est une fissure dans le béton. Juste à côté, ce que tu vois, ce sont des perles factices. En plastique irisé. Du bleu ou du gris, fonction de la position que tu occupes face au soleil. Ce sont des colliers qui sont vendus sous cellophane pour faire semblant de, avec du far à paupières, et une bague sertie d’un diamant de plastique. Selon les boîtes, on trouve aussi un bâton de rouge à lèvre que la première application brouillonne suffira à écrabouiller.
Ce sont des boîtes pour petites filles. Que les choses soient bien claires. Si tu regardes au sol près de la fissure en béton, gisent les perles irisées, défaites du fil. Ce n’est plus un collier donc, tu en conviens, mais les restes, comme les ruines en plastique d’un coffret pour petite fille.  Sache, en continuant de marcher, et, écoutant les rires des deux gamines s’éloigner comme la neige, que c’est une plutôt bonne nouvelle que cette fissure et l’abandon du collier. Ce sont d’autres perles, dont la couleur reste à définir, qu’elle s’apprête à accrocher à leurs pupilles changeantes. C’est une bonne nouvelle.

04 janvier 2013

paillette

sirènes.jpg




Ce n’est pas de l’eau. Ce ne sont pas des vagues. Ce ne sont pas des escaliers mous mais l’intérieur d’une piscine spéciale. Spécialement bleue. Repeinte en bleue je veux dire pour se souvenir de juillet, août, septembre. Ce ne sont pas non plus des ciels conjugués.
C’est tout à la fois l’étoile et son revers. C’est un bassin, que nul n’a prévu de remplir ou vider. Des bains turcs à la romaine à l’égyptienne façon japon et elle, c’est la reine d’Angleterre. C’est pépita. C’est Cléopâtre. C’est Joséphine. Osons.


Elle trempe un orteil dans le liquide étoilé, bientôt elle plonge, je ne te fais pas de dessin, elle est nue comme elle belle. Et elle ne plonge jamais à moitié, pour ne jamais regretter d’avoir bu du bout des lèvres. Elle ne nage pas longtemps, il y a dans les alentours, des loups gentils mais peureux, qui rongent leurs ongles sur les transats, attendant qu’elle boive la tasse et ne lui souhaitant pas le meilleur.
Elle prend une respiration, fait une longueur sous marine,  imagine ce que le remous du corps répercute en surface, et allonge, bras, puis jambes, développement souple du genou. Apprivoisement par les paumes, et déploiement des synapses.


Quand elle ressort elle est bleue et liquide et recouverte de paillettes brillantes. Lorsque tu la vois arriver, peut-être tu jongles avec tes mots pour l’accueillir comme il se doit, peut-être tu as un peu chaud sur les bords parce qu’une sirène ça peut toujours chanter.

Et tu sais que dans ce cas, brave Ulysse, t'es condamné.




01 janvier 2013

le film de un jour.


A chaque fois, pour mettre un orteil dans la nouvelle année, et pour rire, on fait un film. En un jour.
Tourner. Monter. Sonoriser. Exporter. En un jour.
C’est à dire vingt-quatre heures. C'est à dire un jour.
Avec les personnes et les décors alentours. C’est à dire souvent les mêmes à cette époque du calendrier.

C’est un film en forme de passé-présent-futur. C'est un film pour une application très locale. C’est un film en forme de vœu

 

____2013, il y a longtemps que je t’aime.

 

 

 

 

 

 

 



1

Je te souhaite de penser dans l’urgence et puis l’inverse.
Je te souhaite de danser dans l’urgence et puis l’inverse.
Je te souhaite de faire des plans et des comètes, de les détourner les uns comme les autres, les uns après les autres.
Je te souhaite de baiser un peu, beaucoup, passionnément et bien.
Je te souhaite de t’assouplir. De t’étirer.
Je te souhaite de te tenir dans les courbes avant les virages, où l’on ne voit rien, où l’on sent le vent. Je te souhaite de sentir

Et d’entendre.
Je te souhaite d’être à l’écoute. D’être à l’écoute. D’être___________ à l’écoute.
Je te souhaite de lire les verbes et les phrases et les paragraphes sans compléments d’objets.
Je te souhaite des mises en page, de lentes nages et de l’espace entre les mots.
Je te souhaite de bâtir des rivières, de fragiliser tes radeaux.
Je te souhaite de n’être rien de trop définitif ou pas longtemps.
Je te souhaite de te risquer sans partition.
Je te souhaite de ne rien vouloir si fort que la liberté de te mouvoir.
Je te souhaite des terrains vagues, des déplacements, et de très longues et très fortes immobilités.
Je te souhaite d’inspirer. Tu sais. Expirer. Tu sais.
Je nous souhaite de la paix, de la peau et l’immatérielle ouverture du son.
Je te souhaite ça, et je pèse mes mots.











13

carte2013_color.jpg

18 décembre 2012

on prépare le prochain film. lui, il a trois ans déjà. on l'aime.

 

 

réalisation : cédric dupire & marie richeux. super 8. fini les festivals. plus aucune mémoire vive. vivra.

voir aussi : http://www.studio-shaiprod.com/blog/?page_id=278

 

 

17 décembre 2012

l'avenir à venir. pas de fin du tout. vingt et un décembre.

 

Solstice érotique.
Nuit longue. Langue. Déliée. Rappeuse. Libre. Dernière alcôve où tout ne se dit pas.
On touche les ondes avec les doigts. On approche l’écran noir du plaisir.
Un face à face. Une bouche à . Directement sur le sol, les hauts parleurs d’un long baiser. Interdit et goûtu. On soupire. Tu soupires. Je soupire. Nous soupirerons.

Mais aussi, Dieu est un fumeur de havane joué au ralenti sur le tourne-disque.
Je te regarde en boucle jusqu’à ce que mes joues rougissent.
Erotique solstice. Une pensée nouvelle qui ouvre. Les dents de Jagger, les fesses de Laetitia. Ses seins nom de dieu ! Le souvenir des petits papiers d’Alain.

Je remonte le long des lettres de James Joyce, et dans ton dos je salive. Arme tes yeux et tes oreilles, on prononce les mots langue, épiderme et téton. On prononce les mots cul, on, couille, bite et douceur. C’est une déclaration, on est mille fois vivants.

Une nuit longue de jouissance réjouie.
Etre. Avoir. Allonger. Laisser. Tordre. Mordre. Dévaler. Les pentes et les draps. Courber. Oui. Défaire. Emmêler. Lacer. Lassive, déposer. Fuir, geindre, tordre, encore, tomber, encore. S’appliquer, encore, encore, encore, encore.
Solstice différent. Couché sous le piano, tu écoutes vibrer, les membranes et le sol. Tu ne sais rien par cœur. Tu ne veux rien cerner. Les ébats sont flous et imaginaires. Mélange de nuit pudique, et nue. Zone érogène de l’oreille, laisse toi faire.

 

bonjour




NOUS CROYONS AUX APPARITIONS. AUX SURGISSEMENTS. AUX ESPRITS. AUX CORPS SANS VOIX.

 

 

 

ET VICE VERSA







16 décembre 2012

vois rouge

toute cette pente, toute transformation, la découverte ouverte et radicale, la revisitation, là

toute cette pente, et ce virage, et la fouille de l'origine, et l'écran blanc projeté entre les deux tempes dans le front, toute cette pente, et l'éclair érotique de ce qui n'est pas à comprendre, à saisir ,mais à imprimer en lettres de fonte, invisibles, toute cette pente, tu la dévales, je la dévale, je te vois débouler, grande vitesse et caractère trempé.

toute cette pente, je veux glissante, incertaine, dangereuse et instable, je veux risquée, foudroyante, je veux rouge, vois, et piste noire même avec verglas au sommet, toute cette pente, écris là en partition codée je veux pas lire, je veux sautiller dans l'éclat. je veux pas lire, je lis déjà, toute cette pente, je veux du ventre et de l'estomac, de l'exactitude on traduit pas, celui qui traduit je le désarme,

plaçons-nous sous l'orage et nageons dans la sueur. celui qui traduit je le déshabille.


 

 

12 décembre 2012

haie sonore d'honneur

___ le tableau ça vit de ce courage vers l'inconuu et le courage c'est pas beaucoup souvent. la vie écrase beaucoup. je sens où est la vie et où est la non-vie. c'est le vrai qui est l'acte qui sauve___

 

je sais que ce ne sont pas exactement ses mots. mais c'est exactement en ces termes qu'ils se sont imprimés dans ma tête, mon ventre, et mon front.



barm van velde.jpg

 

 

http://www.franceculture.fr/emission-la-nuit-revee-de-la-nuit-revee-de-brigitte-fossey-2012-12-09