04 février 2015
étoile
17:54 | Lien permanent | Commentaires (1)
02 février 2015
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d'abord j'ai installé un désert. du sable appliqué directement avec la paume à tous les endroits de la ville. partout où il y a des bouches j'ai mis du sable, de sorte que puisse enfin revenir le poème.
ensuite j'ai laissé entrer le héros. parce que la porte ouverte est une politique qui se perd, que c'est dommage. je me suis de même perdue tranquillement dans chacun des flots du conte, parce que c'est bon, parce que c'est inoffensif en vrai, parce que c'est une occasion rêvée pour penser. puis des enfers ouverts sous les pieds, j'ai fait le feu de mes compréhensions, le paysage idéal, blanc, au front. tous les mots je les entendais cogner contre les tuyaux métalliques et froids, et ce son n'est pas loin de nous assurer une présence.
j'ai pacifié le guerrier, au moins le temps d'une nuit, j'en ai fait un frère, me suis maquillée de noir, j'ai tracé son contour au sol, j'ai mis dehors les assassins et les chars, et n'ai gardé près de moi que la chaleur du cheval.
j'ai fait parlé un par un la mère, le père et l'ennemi. et tous les éléments convoqués.
Achille paraît la veille de Holi.
23:05 | Lien permanent | Commentaires (1)
01 février 2015
le nouveau mois
18:43 | Lien permanent | Commentaires (3)
29 janvier 2015
donne moi tesmainstalangueettapeau
MOI
HÉRITIER D'OISEAUX
IL FAUT
MÊME AVEC DES AILES CASSÉES
QUE JE VOLE
15:49 | Lien permanent | Commentaires (1)
28 janvier 2015
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"Les nuits d’hiver, le vent furieux de l’Est nous rendait fous. L’été, nous nous perdions dans l’agonie du jour, qui ne pouvait rendre l’âme. En rentrant, nous avons rapporté ces entailles d’un art très humble."
"Je crois à l’humidité nocturne
aux statues qui voyagent jour et nuit dans des boîtes coûteuses
et aux fenêtres fermées des usines en grève.
Je crois à la litanie des voitures
aux sifflets nerveux d’un policier abandonné
et à l’odeur des pages non découpées des livres scolaires.
Je crois aux anthologies poétiques
aux publicités de tauromachie de 1935
et aux signes de ton corps qui témoignent de l’amour..."
Manos Hadjidakis, Les commentaires du Troisième, texte prononcé à la radio, 1978
18:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
de l'or
10:49 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paco pomet
27 janvier 2015
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IL NEIGE A NEW YORK
14:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
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Il masse le crâne, il entraîne sa vision de voir au-delà de ce qui, tari, se colle, séché, dans les plis de la pensée, il déchire son ventre. Il ne se lance pas sans préparation, le poète est intelligent, le poète va entrer dans la pensée difficile. Le poète, mouvant, se déplace dans l’espace, il s’entraîne d’être, pensant, il se pare à translater les images.
Le poète se prépare pour penser.
Il se laisse tomber dans les escaliers, il laisse tomber un filet de sable, un filet de riz fin, un filet de poudre de biscottes écrasées à la masse, il tombe de haut, il laisse échapper les kilos de sacs, il tombe des chaises, tombe des tables, tombe des arbres, il s’abandonne à tomber. La poésie est l’intelligence même, en train de naître.
Le poète crie.
Le poète monte sur les versants boisés de la montagne en renard frileux et rusé, d’en haut, il dévale les pentes enneigés, glisse, dégringole, il n’a pas d’importance, il manque de retenue, il s’écrase, il avale la terre, s’agite dans la boue, il s’enferme dans la masse du jour, il se débat, il ne voit plus le jour, il a la tête en bas, il plonge, il entreprend un plongée au cœur de la pensée, le poète touille.
Etc. etc. etc… Tarkos, parfois tu redis exactement ce qui a besoin d’être re, Tarkos parfois je relis exactement ce dont j’ai besoin de, Tarkos le lundi soir comme ça, je t’attrape en, je pensais la soirée laissée dans un morceau de bureau au huitième, et en fait rattrapée par un chanteur, qui résonnait ligne 2 et, t’attraper vers vingt deux heures, d’abord ce poème en rond qui ne connaît pas mais baise comme on regarde, et ce paragraphe c’est une danse, lent incendie intelligent, pas plus excité que ça, juste redire, le poème c’est masser.
09:33 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : tarkos, marie richeux
23 janvier 2015
tiens, toi, justement, tu tombes bien
11:23 | Lien permanent | Commentaires (2)
15 janvier 2015
fragile
18:58 | Lien permanent | Commentaires (5)
14 janvier 2015
LE GRAND VENT
12:10 | Lien permanent | Commentaires (1)
13 janvier 2015
11-01-15
09:33 | Lien permanent | Commentaires (1)
10 janvier 2015
( silence ) ( hommes qui marchent ) ------- film voeux 2015
A la toute fin du mois de décembre, en Bretagne, nous faisons très vite un film ensemble, pour mettre un pied dans l'année suivante. C'est toujours un film en forme de vœu.
Cette année il s'appelle ( silence ) ( hommes qui marchent), pour ce début de vers de Claude Roy que nous disons et pour la fameuse chanson de S & G.
Je devais publier ce film mercredi matin, le 7. Tout prend un sens un peu nouveau maintenant.
11:52 | Lien permanent | Commentaires (5)
07 janvier 2015
place de
23:17 | Lien permanent | Commentaires (2)
01 janvier 2015
=
je te souhaite de mettre en circulation d’obscures puissantes forêts.
je te souhaite de circuler librement. librement.librement. libéré
je te souhaite de n’être point déplacé contre ton gré, d’être radicalement mouvant.
je te souhaite des chevaux pour amis et l’infinie délicatesse que requiert leur approche.
je te souhaite du sexe solaire et l'invention des espaces éclatés de l’amour,
je te souhaite que surgisse la littérature, qu’aux colliers de pétales mous l'on rajoute des tirets, des zones blanches, des zones bleues.
je te souhaite d’être dedans. exactement dedans.
s’il est vrai que nous sommes fous alors je te souhaite que nous le soyons dans les détails. que dieu gisse. que dieu y gisse encore.
je te souhaite que nos danses s’affolent sur des voix seules et les armées de lumière qu’elles soulèvent.
je te souhaite que le pouvoir s’époumone tandis que nous sommes déjà loin. je te souhaite de n’être pas vainqueur. je te souhaite des sœurs, des frères, des autres, autant que tu choisiras ou pourras le constater.
je te souhaite d’être traversé
et de le sentir.
je te souhaite tout cela, la paix sans rougir, et je pèse mes vœux.
2015, début.
18:40 | Lien permanent | Commentaires (4)
premier ciel. traces dedans.
18:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
31 décembre 2014
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accumulé tant d'heures confiantes et calmes, des lèvres concentrées sur le livre, l'inférieure légèrement avancée, tant de chaleur près des flammes, et comme les pierres de l'été à la fin du jour, vu autant d'animaux qu'il m'était possible de voir et soupçonné un nid de mésanges dans la poutre au dessus de ma douche. parlé avec eux. vu des visages comme on n'en voit pas assez, les villes cachent les vieux et les vieux travailleurs, parlé avec eux, me suis agenouillée longtemps pour observer le givre réinventer les contours d'une feuille de chêne tombée il y a de cela des semaines, fait peur à deux veaux roux, me suis liée d'amitié à trois chevaux massifs, indiens, mongols, d'ici,
je lui ai trouvé dans l'œil plus de lumière qu'ils n'ont jamais abrité, avant de savoir que de lumière les yeux abritent toujours une quantité égale, j'ai dit l'amour n'a pas de fin, en le croyant, en le soulignant, en sondant les profondeurs et la liberté de cette phrase, me suis demandée comment l'on chauffait de pareils corps de ferme au plus fort de l'hiver,
comme comme je me suis reposée.
15:39 | Lien permanent | Commentaires (2)
29 décembre 2014
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dans ces maisons habitées depuis des années par des gens liés entre eux se doute-t-on qu’il se dise des choses aussi serrées
- je rêvais de terre-neuve
- pourquoi rêvais-tu de terre-neuve ?
- pour ne pas m’en tenir à ce qu’on en disait
- eh bien tu l’as fait
- oui
- quand je faisais de la radio tôt je me levais en pleine nuit
- moi aussi je me levais en pleine nuit. j’étais réveillé en sursaut, je me disais qu’il allait manquer telle ou telle denrée, qu’il fallait l’acheter à la prochaine escale, et même si c’était loin, je la notais quand même. ça me libérait. quand on était au port j’achetais
- comme une idée à la con qui réveille
- voilà
- tu fais comme william leymergie ?
- non c’est fini, je ne me lève plus tôt
- tu ne voudrais pas faire un reportage sur un bateau ?
- tu m’as jetée quand je t’ai proposé il y a quelques années. quand tu vendais ton dernier bateau
- (son sourire de dentier)
- j’ai le mal de mer de toutes façons. mais j’aimerais beaucoup
- moi, tu sais, j’avais à peine vingt ans, on n’était même pas mariés, je me suis dit j’essaie ça, si je suis pas malade, je fais ça, c’est un métier d’une dureté, tu dois avoir la tête ET le corps, sinon t’es fichu. et j’étais pas malade, et j’étais tranquille dans ma tête. j’ai fait ça.
20:28 | Lien permanent | Commentaires (2)
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19:38 | Lien permanent | Commentaires (1)
28 décembre 2014
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baiser qui rend solaire
pendant quelques minutes flottent dans l'espace les points d'incandescence accumulés ici et là, par la contemplation d'une fleur, le goût d'un met, le simple jus fruité d'être en vie, flottent comme flottent les particules de poussière dans le rai de lumière du matin, ou du début du soir, l' été.
ils précipitent soudain, aimantés, dégringolés les uns dans les autres. de cette poudre d'or aérienne deviennent une masse terrible et terriblement lourde, solide brûlant soleil, orgasme ou pas on s'en fout, cette masse se déplace, changera d'état d'ici quelques secondes, savoure, changera deviendra gaz invisible, inodore, aussi volatile que les grues qui cherchaient tout à l'heure un courant chaud pour migrer tard. si léger, si léger, viendra bien au dessus du front, avec une langue de chaton sans âge, entre mollesse et crépi rose, lécher râper les surfaces rendues sensibles,
de l'intérieur du crâne
18:32 | Lien permanent | Commentaires (0)