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12 mars 2014

voilà

 

 

Il va comme si tous les espaces du monde était en lui et qu'en allant ainsi il les redistribuait______

 

 

11 mars 2014

casa-viva_________porto

nous sommes ici. ce nom n'a pas été donné par hasard. anna tu nous attendais ou quoi ? tu votes qui. tu votes pour qui. que penses-tu du vote blanc. je vis à boavista un peu plus loin, tu prends à droite en sortant. tu peux laver ton assiette s'il te plaît. je trouve que c'est si calme. il a tellement plu cet hiver, j'ai cru que nous ne survivrions pas. tu viens et direct c'est l'éclaircie. tu es chanceuse. vous êtes chanceux quand même. je vous laisse. i'm gonna make my own road now. ce petit filou de bébé chien en veut à tes mollets et à ton pull en dentelle je crois. mais moi je l'adopte direct t'as vu. j'ai pris froid, c'est idiot. le soir tombait sur serralvès et ce type qui mesurait les oiseaux. je suis restée et j'ai pris froid. c'était tellement beau. là bas tu crois que les murs ont été dessinés pour recevoir l'ombre des arbres. c'est quand même mieux que l'inverse. je suis têtue de cet espoir sans affectation. ça ne me perdra pas.

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10 mars 2014

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J’ai pris quatre livres que j’avais déjà lus, un courrier-mail-notes-doc que j’ai plié dans ma poche et promené avec moi, j’ai changé de ville, j’ai vieilli de six ans, j’ai retrouvé intact le vertige de ma lecture de six ans auparavant et ils avaient changé évidemment. J’ai voulu tout écrire sur le béton de la piscine d’Alvaro Siza, mais rien ne tenait. Je voulais tout pouvoir me souvenir, et me rendais compte que ma mémoire est devenue courte. Cependant voilà ce qui me reste tatoué, dans le bas du dos 

Moi je vis sans dieu et ce n’est pas si facile. Ce n’est pas arbitraire. Très jeune je suis parti de l’élevage où rien ne me retenait. Au ciel je ramasse des coquillages pour gagner ma vie. Le rapport avec dieu n’est pas tentant pour moi, je fais comme je peux, et les rebonds se font de plus en plus précis et durs j’écris sans Dieu.
avec laisse et flash les mauvais jours.
je vis sans dieu mais dans l’écriture quand je peux

j’écris tes reins tes seins du même côté.

 

 

dominique fourcade sans lasso et sans flash

07 mars 2014

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j'ai ce prénom toujours au bord des lèvres, entre hésitation, frontière, rivière.
dans les rêves les chevaux s'interrogent sur leurs harnachements, et c'est normal franchement. errer dans des appartements, des ordinateurs, des villes à demi dépliées, c'est toujours l'histoire d'un chemin qu'on a fait avant toi. seulement voilà, se disait-on, nous voilà nous, les voilà eux, tous neufs, recouvrant d'un sens âgé, mais nouvellement étalé, les objets, les peintures, les surfaces de type mur, et l'idée de la révolution.

aucun silence ne s'enregistre. aucun silence n'est libre si la parole le précédant ne l'était pas. aucun silence n'est invisible dans la roche.
qui, elle, enregistre, c'est bien connu.

 

05 mars 2014

*là clique

 

 

 

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NOUS SOMMES DE TOUJOURS NOUVEAUX MONDES

 

 

 

 

 

 

04 mars 2014

+

 

 

CIAO BAMBINO

 

 

 

" Poétesse, sens-tu à quel point tu m'as subjugué, toi et ton superbe compagnon de lecture, j'écris comme toi, et comme toi je sors de la phrase pour descendre les quelques marches qui mènent à l'entresol des parenthèses, où les plafonds sont très bas sur un parfum de roses anciennes, qui ne cessent jamais. Comme j'ai habité ta lettre. Et quelle stupeur quand le dé de tes mots, une fois le jet annoncé déjà, est tombé encore une marche plus bas, montrant le chiffre complémentaire, définitif ( souvent plus grand encore ).
... Et il me semblait de nouveau que la nature, à travers toi, m'avait approuvé, tout un jardin disant oui autour d'une fontaine et de quoi encore ? d'un cadran solaire. Comme il me surpasse et souffle plus haut que moi, le haut phlox de tes mots d'été"

10 mai 1926 Rilke, Suisse >>> Tsvetaieva Saint Gilles sur vie.

 

 

 

 

 

03 mars 2014

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La Seine était haute et jaune. En légère crue. Sale, boueuse, en dehors de son lit. Un courant inhabituel et quelques quais complètement recouverts. La ville pleine de monde et de bruits, enfin traversée par une  vraie eau. Je me penchais longuement pour la voir et connaissais en elle, quelques esprits indépendants.
J’avais toujours l’impression que tu allais apparaître dans un coin de rue. J’ai toujours eu l’impression que des nuques reconnaissables il n’y en avait que peu.

Je voyais le fleuve, et je pensais

__grands troncs d’arbres coupés transportés par les fleuves, vite, ou par les éléphants sacrés, enfin.

Et je pensais

__pluie, rentrer du bois, amour calme près des fenêtres. Je pensais laine sur seins nus et amour paisible près des fenêtres. Je pensais nous vivons dans des endroits pacifiés, comment peut-on claquer les portes ?

J’allais à l’élément opposé. Un feu.


Rentrer du bois et lire. Le feu appelle toutes sortes de présences et fait du silence une liqueur à décoder. J’aime tellement ça.

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27 février 2014

limite de l'oubli

 

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Il suffit d'une marque, d'une encoche pour qu'une chose demeure. Il suffit d'une personne qui se charge du travail de mémoire. Se souvenir signifie conserver un lien avec le réel, plus que cela : devenir ce lien.
Ce n'est pas nous qui gardons la réalité du passé dans nos souvenirs, c'est ce passé lui-même originellement organisé, agencé comme un être vivant, qui parle à travers nos mémoires, et l'intelligibilité de cette parole se mesure à la sincérité de celui qui la transmet, non pas au sens où il chercherait à respecter la vérité, mais au sens où il la laisserait absolument parler à travers lui.

sergei lebedev

 

25 février 2014

mondanité

 

22.02.14

 

 

_____ Arrestation Joaquin Guzman.

 

______ Tremblez narcotrafiquants.

 

________ Tremblez états complices.

 

______________Tremblez criminels.

 

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( ____ espoir )

24 février 2014

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_____ ya habibi

La douceur du soir  tient à des choses qui ne tiennent pas, qui sont fragiles et menues et inconnues, parce qu'un brin de vent peut souffler un peu fort au prochain virage et totalement faner la douceur du soir dans la queue du franprix de la rue philippe de girard

 

Mais il peut aussi la faire repartir de plus belle dans la même queue du franprix de la rue philippe de girard, comme la caisse au milieu de We can be beat.
V
ous ne trouverez personne pour vous prévenir sinon ça ne s'appellerait pas la douceur du soir. Cela porterait un nom solide. Plus fabriqué. Or ce nom est une éponge qui s'effrite. Une petite forêt épousable. Très en dessous du seuil de visibilité.
La douceur du soir génère un rythme un peu lent, de mauvaise personne, un peu joué en retenue. Un rythme qui se fait attendre, qui ne vient pas exactement sur le temps, ravir les paresseux. La douceur du soir traine le pas et vous emmerde, mais costaudement. Elle a un petit air de fin de film dans lequel on a bien pleuré, mais ça aussi ce serait trop simple, et la douceur du soir n'est ni simple ni romantique. Elle est le goût liquoreux dans la gorge d'une mélodie mineure qu'une dame fredonne, que tu connais mais que tu ne remets pas.

La douceur du soir est so-li-taire. Totalement et entièrement solitaire. C'est ce qui fait sa fièvre réelle. Il n'y a ni témoins ni personne avec qui la partager. Ni simple, ni partageable, ni romantique. Même quand on entend dire. Ne croyez personne parlant de la douceur du soir. Ou bien croyez-les tous, et profondément.

 

 

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ICI, UNE TRES CLAIRE DOSE D'AMOUR

 

 

 

21 février 2014

Jean Amery. 1976. Bruxelles.


podcast

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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19 février 2014

tout est rivière

Sur le rebord d’un ghetto, appuyée à une balustrade, j’écoute celui-là chanter un chant dans ma langue, j’entends des mots que je comprends, et dont je comprends qu’il ne les chante pas dans la sienne. Il les chante dans la mienne. Il y a par exemple le mot liberté. Que j’entends autrement. Avec un «  r » que je ne soupçonnais pas. Je le trouve beau. Je pleure de me souvenir que ce chant-là, dans un autre monde, avait été chanté à l’enterrement d’un grand résistant qui était mon ami. Qui était mort non pas sous les coups mais de l’impossibilité à revenir parmi les hommes. Je pleure les deux bras sur la balustrade
Quelques frères font pareil.
Tout est hasard. Se trouver là. Entendre. C’est beau autant que c’est fragile autant que c’est évanescent et dans mes larmes se confondent le chagrin ravivé, la colère vaine, et la reconnaissance, me dépassant, d’être à même de vivre cet instant.

 

Chose que tu as vécue vraiment, est chose  présente, vraiment.

 

L’autre fois, j’entrais dans un kiosque clandestin, j’y apprenais la mort d’A.D, et nous réfléchissions, nous réfléchissions, au lendemain, à ce qu’il fallait dire dans ces cas-là, de quel courage il était à propos de parler. Le vieux me regardait et nous convenions d’une règle : A.D n’en aurait que faire, où elle était, de nos nécrologies en pleine page. S’il y avait quelque chose de sensé à entreprendre, c’était penser, penser, sans transition et sans relâche, aux murs qui tenaient encore bien debout.  S’il était quelque chose de sensé à entreprendre, c’était « ouvrir » le lendemain, sur nos ségrégations à l’œuvre, sur nos arpatheids très vivants, sur nos ghettos confortables, sur nos haines parfaitement réparties.

 


La session de Rodrigo AMARANTE - "Mon nom... par franceculture

17 février 2014

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Elle jouait, toute enfant,
Déjà, d'attraper le vent,
Dedans ses bras frêles,
Mais elle ne retenait rien,
Le vent, ça va et ça vient,
Et c'est infidèle.
Elle découvrit la mer
La garce lui fit son œil vert
En robe d'écume
Elle se jeta dedans
Ses cheveux blonds s'emmêlant
Aux reflets de lune
Puis elle voulut aussi
Voler un morceau de nuit
Qu'elle pensait, éblouie
Tenir tout contre elle
Mais revint le cœur chagrin
L'eau, ça vous glisse des mains
Et c'est infidèle

 

*barbara

parfum

 

L'HOMME LIBRE

16 février 2014

soleil jour

 

 

 

 

 

 

 

 


 

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Non, nous ne souhaitons pas que vous vous prononciez sur le film qui va tous nous émouvoir cet automne. Ni sur la musique que nos oreilles appellent de leurs vœux treize fois par jour.(____Aucune). Nous ne souhaitons pas que vous vous branliez à quatre ou cinq sur le livre que nous allons tous vouloir lire cet été. ( Écrivez-le, on verra)
Nous n’avons pas besoin de séquences courtes et de dialogues avec plans de coupe à la noix. Nous n’avons pas besoin d’être rassurés, d’être amadoués, d’être consolés, et si ça nous arrive parfois, nous ne souhaitons pas que vous en fassiez une règle générale. Nous ne souhaitons pas que vous érigiez des règles générales à notre propos. Nous ne souhaitons pas que vous imaginiez pour nous, nos futurs, nos amours, nos tailles, nos trajets récurrents, en tous cas, pas si c’est pour bosser en amont sur un packaging qui finira par nous baiser. Nous ne souhaitons pas qu’un projet politique, qu’une idée pour le collectif, fasse l’objet d’un test systématique de popularité.
Nous  ne souhaitons pas que vous affirmiez sans rougir que notre langue préférée est le français, ( MAIS QU’EST-CE QUE TU EN SAIS YOUTUBE ???? ) La récurrence de nos clics ne fait pas une identité. Ni un goût, quoi qu’en disent vos curseurs et même si ça vous arrange.

 

ALLEZ TOUS VOUS FAITRE FOUTRE AVEC VOS ETUDES, VOS SONDAGES, VOS BRAINSTORMINGS, VOS SCAN DE MAILS, VOUS REDUISEZ NOS HORIZONS, VOUS NOUS ENGLUEZ.

 

NOUS N’AVONS PAS VOTE POUR QUE  DES EQUIPES MARKETING NOUS DESSINENT EN PETIT. SI VRAIMENT L’ON VOUS INTÉRESSE, DEMANDEZ A PRENDRE UN CAFE AVEC NOUS ET LAISSEZ NOUS LA JOYEUSE IDEE DE REFUSER.
SI VRAIMENT VOUS VOUS SENTEZ EN EMPATHIE, VOTEZ UNE LOI SANS DEBAT PARLEMENTAIRE, QUI FERMERA  ILLICO LA CAFETARIA CASINO DE FONTAINEBLEAU, CAR CASINO A DU FAIRE UNE ÉTUDE, UNE ETUDE MONTRANT QUE : QUAND T’ES VIEUX, QUE TES PETITS ENFANTS NE VIENNENT PAS TE VOIR LE DIMANCHE, QUE TU VIS DANS UNE VILLE OU RIEN N'EST OUVERT LE DIMANCHE, ET QUE TU AS UN PETIT BESOIN DE SOCIABILISATION, BAH TU AIMES FORCEMENT MANGER TRES MAL, TRES CHER, DANS UN ENDROIT LAID COMME PAS DEUX, ET QUI PUE.  

 

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____ que d'offrandes

 

Il faut articuler pour prononcer Nous avons été repiqué sans nos racines.
Le noir est fait.

Elle dit :

J’ai passé du temps avec ton livre.
Je ne cherchais rien de moins, je suis comblée, je m’entends répondre en silence.
Le temps avec les livres dure longtemps, on oublie ça. Ce temps dure encore. Ils passent encore du temps avec ce livre tandis que je couds en souterrain une histoire de guerriers de fils.  

C’est rare de croiser lentement des yeux qui sont lents à venir et qui viennent lentement face aux vôtres pour parler lentement. Tout le monde attend qu’elle sorte.
Elle dit, sans s’inquiéter, j’écoute ce disque depuis des jours. Plus je l’écoute plus il découvre de profondeur. Alors je vis entre la saudade et le rhume.
J’essaie de me figurer le paysage que cela représente. Profitant de la plaine, je trouve que cette non-demande en mariage sonnait comme il faut. Venait clôturer un drôle de jour de fin. Nous devrions faire des demandes de non mariage, ou des non demande en mariage, un verre de vieux rhum entre les mains, et quelques accords brésiliens qui donnent au moins envie de

debout.

Mais tu es amoureuse de lui ? glissais-je pour rire.
Tous le seraient.
Elle est sérieuse. Comme la saudade. Comme le rhume. Comme le noir qui se fait dans une salle. Comme la lumière qui filtrait deux jours après, entre les arbres, noirs comme de grands oiseaux.

 

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13 février 2014

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le goût a remplacé l'amour.
le caprice et les circonstances décident de tout.
IL n’Y A ni vainqueur ni vaincu.
c'est le triomphe du moment.

C’est LA NUIT