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16 décembre 2014

le ciel, pas de problème, je le recolorie

 

 

 

 

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15 décembre 2014

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je voudrais toujours t'offrir ce battement

 

 

 

 

 

 

 

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archive février deux mille treize / relire / reconnaître

 

Prenant le mot connaissance et le mot reconnaissance, et pédalant dans le froid pour rejoindre les ondes, on dit qu’ils sont bien ces mots-là. Connaître une nouvelle fois, recouvrir de connaissance, reconnaitre en dignité, en amour. Reprendre connaissance. Connaître heureux. Re-connaître.
Il est bien fait ce langage !, dit-on en s'émerveillant. C’est nous qui l’avons fait. Des semblables.
Comme ce qui est aimable et inspire admiration, alors je m’en méfie.
Comme l’homme est un loup garou pour son pair, le langage dans lequel il prend place est un loup garou pour lui-même. Et comme pour le loup garou, je ne rechigne pas à lui manger dans la main. Je bannis la peur qui m'en empêcherait. Je vais manger dans la main du langage, non sans prendre mes précautions car rien n’est jamais apprivoisé vraiment.

Cependant qu’il s’arme contre les mots, l’homme est armé par eux. Armé comme consistant, pas combattant. Et si le combat n’est jamais à exclure, l’homme s’arme, nous nous armons, dans le langage et au sein de lui, d’un sens critique que le langage fonde aussi en certains points. La boucle boucle, fait spirale et se nourrit en repassant.
En tant qu’il permet par exemple d’être reconnaissant et de reconnaître, le langage nous est en permanence, et en permanence de manière nouvelle, une porte ouverte vers la suite, l’étape d’après. Donc du désir.

 

- archive octobre deux mille treize

C’est à force de ne pas chercher à croire, de ne pas tergiverser sur croire, c’est en apprenant l’économie, une sécheresse, un dépouillement, pas dans le résultat mais dans l’intention. C’est en amaigrissant l’intention. C’est en se faisant le creux malléable, c’est en se laissant faire que nous choisîmes le plus et le plus ardemment. C’est dans l’apprentissage du souple que nous résistâmes avec le plus de droiture. C’est à force de laisser couler que nous devînmes roseau. C’est ainsi en prenant pour appui la lumière diffusée par chacun des matins et sans la moindre exception, en la prenant pour appui sans poésie et sans lyrisme, c’est ainsi en s’appuyant sur une phrase jetée mille fois, nous sommes vivants, que la force ignorée arrive. C’est dans un abandon certain et un sourire non feint, que nous échappions peu à peu à la peur rigoureuse de l’autre, peur de soi et la violence qu’elle induit. C’est ainsi en faisant de la place, que nous trouvions la nôtre, et lisions qu’il reste à lire, infiniment, et sans mesure, et sans obligation. C’est ainsi, sans cynisme, que nous rîmes le plus à la gorge de nos ignorances, et tous les savoirs que personne ne nous reconnaîtrait. C’est ainsi en étant persuadé que ces savoirs se liraient pourtant sur notre visage, que nous traversions l’avenue, un léger sourire aux lèvres, ému par l’accalmie, bien convaincue - mais sans rancune - qu’elle ne durerait pas.

 

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09 décembre 2014

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goûter salive cheveux, avec bouts de laine restants
lécher les doigts, octobre, novembre, décembre,
je peux dormir encore, pendant que toi tu m'aimes
il n'y a pas de fondre qui tienne, on est d'accord ?
tu me réveilles quand le feu est éteint.
je rangerai les cendres
on fait comme ça ?
on fait comme ça.

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05 décembre 2014

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« Il y a des choses qu’il faut que tu sois toujours incapable de supporter. Des choses que tu dois sans cesse refuser de supporter. L’injustice, le scandale, le déshonneur et la honte. Quelque jeune que tu sois ou quelque vieux que tu deviennes, peu importe. Ni pour la gloire, ni pour l’argent, ni pour ton portrait dans le journal [….] Refuse simplement de le supporter. »

 

 

william faulkner in le gambit du cavalier

 

 

04 décembre 2014

je ne me lasserai jamais de cette assemblée

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03 décembre 2014

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on ne choisit pas d'être de si nombreux enfants, mais on choisit de qui nous sommes les fils. et dimanche, de réaliser que l'on choisit aussi de qui nous sommes les soeurs. assises deux par deux, genoux contre genoux, mains contre les tristesses glissées dans la nuque, silencieuse impuissance devant la perte. on choisit de qui nous sommes les soeurs, et dans les arbres glissons les mots, qui sinon, n'arrivent pas assez vite.

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21 novembre 2014

clarté

Ma bouche folle de systèmes folle d'aventures place des balises aux virages les plus dangereux. Ma bouche noire de détresse noire de culture noire de nuit fort noire, boit son bol de clartés. Enceinte de chansons enceinte de tendresse dès mes premiers pas d'enfant, ma bouche tient des propos qui scient la lune en deux. Ma bouche de poète pleine de présages dit aux humains la peine d'un monde à s'ouvrir les veines

 

 

 

rené depestre . 1947

16 novembre 2014

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14 novembre 2014

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LA GUERRE VIENT DE FINIR IL Y A DEUX MINUTES, ET, PLUS CERTAINS QU' ELLE AIT EU LIEU, NOUS LA REFAISONS. C'EST DE CETTE IDIOTE INCERTITUDE DONT SONT TATOUES LE CORPS ET LE BOUCLIER D'ACHILLE

MOI LES JOURS DE GRISAILLE CELA ME FAIT HURLER DE DÉSESPOIR AVEC LES LOUPS QUI NE SONT PAS DES CHIENS NI DES ANGES ET N'ONT PAS L'ART DE PLEURER

 

ACHILLE SERA UN PETIT LIVRE CLAIR ET SIMPLE

 

 

COMME DE L'EAU

 

07 novembre 2014

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- tu vas où ?

- je vais là bas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- tu n'y es déjà plus ?

- non

( sourire tendre )

 

 

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30 octobre 2014

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" JE PÊCHE PARCE QUE J’AIME PÊCHER ; parce que j’aime les lieux
– toujours splendides – où vivent les truites, et que j’abhorre ceux
– invariablement laids – où vivent les gens. Je pêche pour toutes les
publicités télévisées, tous les cocktails et autres pince-fesses auxquels
cette activité me permet d’échapper. Je pêche parce que, dans un
monde où les hommes semblent pour la plupart passer leur vie à faire
des choses qu’ils détestent, la pêche est pour moi à la fois une
inépuisable source de joie et un petit acte de rébellion ; parce que les
truites ne mentent ni ne trichent et qu’elles ne se laissent pas acheter
ni corrompre ni impressionner par une quelconque démonstration de
pouvoir : on ne les gagne qu’à force de quiétude, d’humilité et de
patience infinie ; parce qu’il m’est idée que les hommes ne font qu’un
seul passage sur cette Terre, et que je ne voudrais pas gâcher le mien ;
parce que, Dieu soit loué, il n’y a pas de téléphone sur les rives des eaux
à truites ; parce qu’il n’est que dans les bois que je puisse goûter la
solitude sans me sentir esseulé ; parce que le bourbon est toujours
meilleur quand on le boit dans un vieux gobelet de fer-blanc, quelque
part loin là-bas ; parce que peut-être qu’un jour j’attraperai une sirène ;
et, enfin, je pêche non pas parce que je considère cela comme quelque
chose de si terriblement impor tant, mais parce que je soupçonne la
plupart des autres préoccupations des hommes d’être tout aussi vaines
– et rarement aussi plaisantes "

 

Le Testament du pêcheur de John D. Voelker

 

 

 

15 octobre 2014

#ACHILLE

En l’écoutant, je pense au Styx évidemment, mais  je me dis, surtout, qu’ouvrir c’est comprendre. Sentir l’enfer ouvert sous ses pieds, c’est aussi sentir toute proche la baignade de la compréhension. Je le laisse errer dans son propre cauchemar. Je vais prendre une douche. Je l’entends de loin.

14 octobre 2014

=

regardant sans voir on l'appelle invisible ; écoutant sans entendre on l'appelle inaudible ; palpant sans atteindre on l'appelle imperceptible ; voilà trois choses inexplicables qui, confondues, font l'unité.
son haut n'est pas lumineux ; son bas n'est pas ténébreux. cela serpente indéfiniment indistinctement jusqu'au retour au non-chose.

on le qualifie de forme de ce qui n'a pas de forme.
et d'image de ce qui n'a pas d'image

 

Lao tzuLao tzu

10 octobre 2014

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ce qui nous tient prisonnier est ancien.

en langue peinte par les autres et dit que la paix est faite depuis longtemps
que la guerre n'a jamais lieu.
que la guerre n'a jamais eu de fin
tous les jours la grosse chose,
tous les jours nous regardons la nuit seule et les phoques potelés comme les derniers survivants de quoi ? 
 
cherche les bâtiments pâles, paupières de paysages.
cherche çà à l'instant et demain aura changé de nom c'est couru d'avance. 
 
au milieu de chaque saison je sais qu'il y a en moi un automne invincible.
comme ton dos est sage et comme tout est rivière,
 
LE LIVRE SUR ACHILLE EST PRÊT
 

07 octobre 2014

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05 octobre 2014

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cela se passait en deux temps. le premier : wagon ou escalator, tous  convaincus du bien fondé de l histoire d’amour n’importe laquelle, il y avait un homme noir, entré avec un grec samouraï, il scrutait le corset d’une jeune femme pas pour lui trouver des seins qu’elle avait par ailleurs, mais parce qu’il n’avait aucun autre choix. ses yeux ne cherchaient rien dans son corsage qu’une solution pour en sortir. il était en métal, et conçu pour aimer, et tant qu’elle était assise juste près de lui par le hasard du rer b tout allait bien, la seule idée que cette géographie puisse changer, le rendait fou, fou et désespéré, sans appétit pour le grec et prêt à être lui aussi les rails, le surgissement du train sur les rails, et tous les transports qu’elle aurait voulu.

 

le deuxième temps c’est scruter en long en large les yeux d’aigle de samuel b, savoir ce que l’on dit de lui, à peine, et envisager qu’à répéter un seul mot - disons que cette fois ci ce soit le mot amour - il parvient à être l’aigle amoureux, et surtout, ce qui dépasse de loin la première image, à figurer le vol planant d’un aigle ne se déplaçant que parce qu’au fond d’un estomac, qu’il a plus petit que l’humain, se loge le désir impétueux d’être près d’un autre oiseau- aimant. je regarde samuel b, où l’image la plus connue de samuel b et je suis certaine qu’il a fait ça.

 

- heure d'arrivée -

 

 

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01 octobre 2014

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