Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16 janvier 2014

.c'était ce poème là.

l’autre on disait le loup
.
l’autre est un loup tremblant
.

 

qui ont beaucoup parlé d’attendre
seulement moi
la hâte
courions très vite vers l’évidence
et refuser que de___
alors tu pars ou tu pars pas ?
décider de___
rester un peu plus loin que ce que dit le premier corps
soudain (je) rêve que
la ligne quatorze
va jusqu’où plus personne ne crierait
.
rester un peu plus loin
que dit la première vague
et rendre compte
mais à personne
qu’on est seul et juste à côté
.
qu’on se dit tu
.
tutoie le loup, il s’approchera
je me disais
tu,
toi,
le loup
.

12 janvier 2014

danse les omoplates

1 - drink juice from the cactus plant

2 - covet the fog and always test the barrier

3 - make - noise ---a-s- --u love ---h other

 

this is a sun day

 

omoplates from mariericheux on Vimeo.

10 janvier 2014

quandmêmeoui





ON EST CE QU'ON FAIT
ON EST CE QU'ON FAIT
ON EST CE QU'ON FAIT
ON EST CE QU'ON FAIT
ON EST CE QU'ON FAIT
ON EST CE QU'ON FAIT
ON EST CE QU'ON FAIT
ON EST CE QU'ON FAIT
ON EST CE QU'ON FAIT
ON EST CE QU'ON FAIT
ON EST CE QU'ON FAIT
ON EST CE QU'ON FAIT
ON EST CE QU'ON FAIT
ON EST CE QU'ON FAIT
ON EST CE QU'ON FAIT
ON EST CE QU'ON FAIT
ON EST CE QU'ON FAIT
ON EST CE QU'ON FAIT
ON EST CE QU'ON FAIT
ON EST CE QU'ON FAIT
ON EST CE QU'ON FAIT
ON EST CE QU'ON FAIT

ON EST CE QU'ON FAIT
  ON EST CE QU'ON FAIT ?

09 janvier 2014

saint blaise. jardin du béton.


(silence)

Georges.
Je t’ai pas vu depuis longtemps
Mon frère aussi il joue de la guitare,
Demande à Viviane qui est venue l’entendre.
Tu dois pas t’en faire, je le lui dirai, c'est une promesse Georges,
je vais pas le déranger, je vais juste lui dire que tu es musicien.
Je suis pas musicien.
Je lui dirai que tu n'es pas musicien. Et, oui, c'est vrai que je m'appelle Marie.
Voilà Marie, dis-lui que je veux bien qu’il vienne jouer un d’ces jours.

Georges chante moi quelque chose que tu as inventé avant que je parte
Depuis le temps, je croyais que la guitare accrochée, c’était la tienne.

(...)

Presque plus de bruit de la cour d’école Je viens ici depuis des mois
je suis incapable de l’expliquer à qui que ce soit

 Même à eux.

IMG_2230.JPG

08 janvier 2014

*

 

 

 

 

*

mon manteau vient de Budapest

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

07 janvier 2014

bal tropical

 

JE VAIS PAS RESTER TOUJOURS UN BON GARÇON


X

Ceux que l’on fait monter dans l’arche, en quelques sortes, on les porte à la bouche comme l’enfant, et reconnaissant le goût, l’on dit, oui, c’est bon, c’est enfin bon, c’est de nouveau bon. C’est que cela ressemble à un poème que j’ai appris avant de naître. Je commence par aimer son prénom. Comme un prologue. Je veux déposer en gage cette première phrase. Je veux mettre à l’entrée de ce que nous bâtirons ensemble, fut-ce le plus fragile des mondes, sur les plus fragiles fondations J’aime ton prénom j’aime le prononcer, j’aime le lire. J’aime comment tu te nommes XXXXXX, ça me fait déjà pleurer, car c’est une épitaphe avant l’heure. Je commence par t’aimer trop, en surnombre, avec toute ton armée. Je commence par aimer ton essence sans connaître l’histoire, sans connaître l’habit, sans connaître presque le fond de ton regard, un bouclier, j’aime le plus déterminant que je peux, ce qui te nomme le plus et depuis le début, ton prénom, et après on verra. Je t’aime à la base, à l’os, sans les muscles, à l’origine si possible, après on verra. C’est une épitaphe avant l’heure. Je t’aimerai jusqu’au moment de ta mort annoncée. Je t’aimerai par ton nom, je t’aimerai par tes cheveux, je te trainerai comme tu trainais ton ami sur le sol rocailleux et méchant. Je t’aimerai depuis là où les chevaux dorment au sol, et tu y dormiras finalement, achevant avec eux, le soupir d’un même ventre. Tu y dormiras après la guerre en purgeant le combat de tes muscles. Et je serai là, debout, à dire ton prénom dans le vent sablé. Toujours à compter ta largesse, ton infinie mesure, ton décor étalé décousu. Je t’aimerai en pleurant sur ton talon troué. Je t’aimerai en pleurant sur ton genou rendant l’âme. Je t’aimerai en pleurant, sur tes larmes, sur ta tente. Sur ta blondeur et ton immortalité. Je t’aimerai depuis ton prénom, jusqu’à ton prénom. En boucle serrée. En nœud fait à la gorge. Je t’aimerai tellement que je peux commencer par là.

04 janvier 2014

comme ce cadeau combla

ils parlent de la petite.
je regarde la petite. 
et me souviens de la façon dont je peux m'endormir, en boule dans un gilet en laine, dans un coin de salle berlinoise, aux concerts de musique noise les plus épais. au concert de glenn branca qui orchestre une dizaine de guitares électriques saturées. au performances diverses et variées dans des garages de la goutte d'or où les murs tremblent jusqu'à mon évanouissement.
je regarde la petite, je comprends quelque chose. je donnerais beaucoup pour une sieste improvisée sur un banc public. dans le soleil du jour.

LOOK http://cargocollective.com/mekanikcopulaire/

 

photo 1 (2).JPG

 

 

 

photo 2 (2).JPG

photo 4 (2).JPG

 

un dieu / un animal

 

#ARTIFICE + 1

 

" Tu as pensé que tu ne pouvais pas refuser une occasion de te libérer de toi-même, fut-ce pour un instant, mais tu n’as pas été libéré, au contraire, les pulsations brutales de ton cœur t’ont donné la nausée et tu t’es retrouvé enchaîné dans le réseau incroyablement sensible de tes nerfs à vif, comme par des milliers d’entraves invisibles, tes mâchoires se sont verrouillées dans la grimace d’un sourire de cadavre et tu as été pris au piège de ton propre centre de gravité. Tu étais une étoile qui enflait monstrueusement avant de s’écrouler sur elle-même mais tu ne t’écroulais pas, tu sentais le battement affolé de tes paupières, tu te glissais à l’aube sous des draps dont le contact écorchait ta peau, et tu restais des heures à l’affut dans les brumes de l’épuisement avant de glisser dans un sommeil qui ne t’apportait pas le repos. Des rêves dont tu ne te souvenais pas gâchaient tes journées caniculaires jusqu’à ce que le dealer te donne un ou deux cachets sur le parking de la boîte. Il vous traitait comme des amis, il vous tapait dans le dos en riant et tu avais envie de le massacrer. Dans la journée, le soleil te faisait mal aux yeux, et chaque chose que tu voyais renforçait ta fureur "

 

 

 

 

 

 

 

                           * extrait du très beau roman de jérome ferrari

 

03 janvier 2014

*

voeux----2014-----unisson from mariericheux on Vimeo.


Pour mettre un orteil dans la nouvelle année nous faisons un film. En un jour. Tourner. Monter. Sonoriser. Exporter. En un jour. C’est  à dire vingt-quatre heures. Avec les personnes et les décors alentours. C’est à dire souvent les mêmes à cette époque de décembre.
C’est toujours un film en forme de passé-présent-futur. C’est toujours un film en forme de vœu.
2014, A l’unisson.

02 janvier 2014

-

chebeaux_blancs_zoom.jpg

 

 

 

 2014

 

 
Je te souhaite de te tenir les deux pieds sur la frontière en la sachant mouvante, mets ton sourire curieux

et mouille ta chemise pour l’accueil.

Je te souhaite la curiosité comme autre nom du désir.
Je te souhaite de lâcher brutalement les branches.
Je te souhaite l’engourdissement du ralenti.
Je te souhaite des chutes libres dans l’abime des sensations.
Je te souhaite du langage - surface tactile, et la délicatesse en réserve.
Je te souhaite du dessin à main levée, des mesures à l’œil nu, des barres de fer de rire bleu, des mains, des levées, des yeux, nus.
Je te souhaite le savoir aux antipodes du pouvoir.
Je te souhaite la puissance aux antipodes du pouvoir.
Je te souhaite le sexe aux antipodes du pouvoir.

Je te souhaite d’être à l’écoute, d’être à l’écoute. Et d’être______ écouté.
Je te souhaite de danser fort avec et sans reconnaissance.
Je te souhaite des pistes larges et de bons disc jokey.
Je te souhaite toute sorte de maison vivable.
Je te souhaite des livres comme des rivières se cabrant.
Je nous souhaite, les yeux ouverts, le développement durable de la paix.
Je souhaite tout ça et je pèse mes voeux.

 

31 décembre 2013

.

marie_natte_NB.jpg


 







 

détail_TAUREAU.jpg






 













EST-CE AIMER + WINTER MEZZO

 

l’épi est le nom le plus beau. je tresse. l’épi vient sans appel. par désordre. comme je me contorsionne, les omoplates jouent sous la peau. se rapprochent, s’éloignent et rappellent à cette place qui existe entre eux deux, et qui est délicate, fragile, chaude.
fidèle. il est au moins trois ou quatre traces visibles. des pliures. dont deux pour le sommeil et l’amour.
je rapproche et j’éloigne les phrases «  danses des ombres plates » et « danse des omoplates »
je guette toute la brume par la baie. tout à l’heure les vieux diront qu’elle est tombée vers neuf heures trente et j’acquiescerai sans être vraiment sûre. je dirai oui, ce matin, là haut, le ciel était très bleu. très accentué comme ciel, penserai-je en moi-même sans oser préciser.
je serai intimidée par un sourire à tant d’années. et par la vigne, au pied de laquelle on ne les compte plus.

 

l’encolure d’un taureau blanc.  mon dos nu sous la laine. la tresse sur le côté des poils qu’ondulent les barbelés. la brume s’épaississant. une robe pour nous deux.

 

il se peut qu’il faille du muscle pour dépasser un an.

 

07 décembre 2013

.

 

nina-simone.jpg

 

ELLE EST AU MOINS ELLE,
ET LE BOXEUR QUE J'AIME SOUS SA PEAU



ce désir d'école

 

<...> et comment ne pas faire sciemment correspondre un système scolaire à un système politique et sociétale qui a pour objectif de garder les puissants puissants - même s’ils sont malheureux - et de faire des impuissants des êtres aptes à classer l’affaire ?
nous savons
qu’il existe des exceptions, mais au fond c’est cela le vrai scandale.




 

une fille sûrement. rouge. violente. piqure. LA LETTRE

notes de production,david lespiauCONTRE MUR

photo 3.JPG

photo 2(1).JPG

photo 1.JPG

03 décembre 2013

revois tes voeux avant le 31, après on en refera

deux mille treize c'était ça :


Je te souhaite de penser dans l’urgence et puis l’inverse.
Je te souhaite de danser dans l’urgence et puis l’inverse.
Je te souhaite de faire des plans et des comètes, de les détourner les uns comme les autres, les uns après les autres.
Je te souhaite de baiser un peu, beaucoup, passionnément et bien.
Je te souhaite de t’assouplir. De t’étirer.
Je te souhaite de te tenir dans les courbes avant les virages, où l’on ne voit rien, où l’on sent le vent. Je te souhaite de sentir

Et d’entendre.
Je te souhaite d’être à l’écoute. D’être à l’écoute. D’être___________ à l’écoute.
Je te souhaite de lire les verbes et les phrases et les paragraphes sans compléments d’objets.
Je te souhaite des mises en page, de lentes nages et de l’espace entre les mots.
Je te souhaite de bâtir des rivières, de fragiliser tes radeaux.
Je te souhaite de n’être rien de trop définitif ou pas longtemps.
Je te souhaite de te risquer sans partition.
Je te souhaite de ne rien vouloir si fort que la liberté de te mouvoir.
Je te souhaite des terrains vagues, des déplacements, et de très longues et très fortes immobilités.
Je te souhaite d’inspirer. Tu sais. Expirer. Tu sais.
Je nous souhaite de la paix, de la peau et l’immatérielle ouverture du son.
Je te souhaite ça, et je pèse mes mots.
Deux mille treize, il y a longtemps que je t'aime.


neige.JPG


il fait tellement beau #archive

nous sommes jeunes et las parfois, et ne le disons que parce que sourd en parallèle l'étrange lumière d'une joie, à retordre pas à vendre.
cependant nous sommes las qu'une absence de saison nous mène droit au sentiment d'autres absences que le mot printemps ne saurait circonscrire. nous cherchons d'une marche lente un entrelacs d'images gravées sur bouclier. nous cherchons un air, qui défierait du même élan la pesanteur et la légèreté. et puis advient une déchirure blanche , secrète, un éclairage nouveau et vaudou, venu comme d'habitude de ce que d'autres furent las avant nous, probablement des mêmes maux, probablement dans les mêmes mots. qui est jeune ? qui est jeune encore ? qui est encore jeune ?

je l'écoute la joue sur le bras, la lèvre sur le micro, presque allongée sur le studio
"j'ai élevé mes deux guerriers de fils, comme mes enfants bien sûr et je continuerai de les protéger jusqu'à ce que mort s'en suive, j'ai fait avec mes enfants comme avec des enfants, mais aussi comme avec toi, et comme avec  tout individu que je viendrais de rencontrer.  je n'ai qu'un seul regret : n'avoir pas eu de fille"

mes yeux clignent comme la paupière neuve des bébés qui acquiescent. j'écoute l'humour se dérouler son propre tapis rouge, l'humour  qui toujours se fait preuve d'intelligence. de ceux qui se cachent  un peu pour penser. de ceux qui sont seuls, mais autre part, dans un monde impénétrable et délicat, délicat jusque dans la façon d'être retirés de la vue. pas planqués.

nous sommes les fils et les filles de___
putes, travelos, funambules, ramasseurs de balles, figurants rêveurs. mécaniciens et agriculteurs, vieille auteur irlandaise.
des outils nous en avons, mais il faut les défaire du moule. comme ce bâton de berger qu'on agite, ou je sais pas, peut-étre une perche tendue mieux que l'arc, jusqu'aux nuages et qui fait que depuis des jours, ça pleut. ça pleut. ça pleut. ça pleut. ça pleut. mais aujourd'hui il fait tellement beau 

30 novembre 2013

il y a longtemps que je t'aime

je cherchais très scientifiquement, dans les ascendances, quelques indices qui me feraient comprendre une fois pour toutes pourquoi fumer comme un américain insolent me rendait un visage désirable. sans même encore parler du corps, juste un visage, et que si l'on ajoutait au geste, cette fumée si particulière qui fond les contours dans ce que j'aime le plus - à savoir,  les lieux où l'on cherche les contours - alors le geste me ravissait. au delà du mesurable. me ravissait, comme on ravit, un jour, les sabines.

c'est parce que je suis encore là, que la fumée se dissipe un jour ou l'autre, que je suis en mesure de parler. rappelée par la mer aux deux tranchées.

 

photo 2.JPG 

photo 1.JPGphoto 3.JPGphoto 4.JPG

28 novembre 2013

.

 

TU ME
RONGEAIS

LA BOUCHE




queneau. raymond.