21 juin 2014
nuage, oiseaux tempête
En fait il dit la même chose car à peu de choses près nous disons la même chose.
Il dit qu’ici rien n’échappe au vent quand le vent souffle, et que, de la même façon, rien n’a vraiment échappé à une sorte de rouleau lourd passé sur son corps, celui de ses enfants, les enfants de ses enfants.
Il dit qu’il voudrait mettre son visage dans un autre vent, et qu’il mettrait sa main à couper ou quelque chose d’aussi ancien, que son visage il le sentirait soudainement tout autre.
En fait il dit cela, et l’autre dit aussi cela. Il se peut que la façon de le dire varie moins que ce que l’on croit savoir ou entendre. Il porte une chemise retroussée aux manches et cette raie dans les cheveux faite à l’eau de pluie, à l’eau de lac, dessinée moitié avec les doigts, moitié avec le peigne rangé dans la première poche. La poche juste au-dessus du cœur. Qui vibre quand le cœur vibre. En fait c'est aussi simple que cela c’est une raie dans les cheveux qui se trace par l'oscillation du cœur.
Il dit et l’autre dit pareil, et il se peut que la façon de le dire varie oins que ce que l’on croit comprendre, ou voir, ou entendre. Ils sont assis sur le seul banc de cette petite gare oubliée dans le sel, et seulement le souvenir du souvenir du bruit des rails passe. Cela tombe bien, et c’est leur force, ils n’attendent rien d’autre.
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11 juin 2014
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La France a des réactions d'épave dérangée dans sa sieste
* rené char, 1943
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08 juin 2014
ETRE AMOUREUX
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06 juin 2014
question-réponse 1
comment il faut armer un texte ? romain le raconte à coup de duels et de fusils et finalement c'est lui qui me posait la question en premier. je lui laisse la méthode on a qu'à dire. il délèguera à Dumas ou à d'autres. il est âme généreuse.
moi je demande ( toujours ) pourquoi armer un texte, et pourquoi s'armer à l'intérieur du texte, et pourquoi fabriquer des textes armés.
d’abord parce que je me méfie du désir d'écrire et qu'en même temps que je me laisse volontiers faire par lui, je-le-braque-ce-désir. qu'est ce qu'il y a dans la veste du désir d'écrire ? c’est louche. moi, je vois entrer un type bourré dans un saloon avec une main suspecte à la ceinture, je crois que je me tiens prête à dégainer. pas pour le blesser ( j'ai des impératifs de douceur ) mais pour être certaine de pouvoir discuter tranquille.
il s'agit de s'armer devant un texte pour être certain de pouvoir discuter (tranquille) avec son désir d'écrire.
l'idée "d'avancer armé", avance elle-même, avec l'idée de virilité. mais on peut, on doit, illico, lui substituer l'idée de puissance. armer un texte c'est lui assurer des sous-souls et des enfers puissants, qui le lestent sans l'alourdir en apparence. armer un texte c'est lui permettre d'être conscient et inconscient de lui-même, et lui offrir la souplesse des deux. on dirait armer un être de connaissance, qu'il soit tout à fait libre de l'oublier. de s'en passer sévère.
j'arme mon texte contre ses propres pentes. ses propres tournures. les miennes. je veux qu'il puisse les défaire quand le lecteur approche. se désaper. sans intro. j'arme un texte pour qu'il n'ait pas peur de se retrouver nu, déshabillé, sa bite et son couteau.
la langue compte dans ses rangs suffisamment d'appareils d'oppression, de logique de répétition, d'histoire savante, pour que le texte soit légitime à être armé contre ça.
j'arme un texte car je crois dans l'exercice de cette violence. c'est la seule que j'accepte. elle est l'érotisme même.
une fois pour toutes, surtout, surtout, j'arme un texte dans l'espoir à peine naïf de désarmer les humains.
17:55 | Lien permanent | Commentaires (5)
29 mai 2014
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" Parce que nous pensons que les mouvements sociaux et politiques ne peuvent plus user des logiques néfastes du marketing pour communiquer, Nous recherchons les supports et les formes pour rompre avec les images du commerce et encourager les résistances et les rêves"
FORCES
VIVES
FORMES
VIVES
12:44 | Lien permanent | Commentaires (3)
28 mai 2014
je me réveillais. ils s'entraînaient encore.
18:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
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alors le ciel est tombé sur la tête de qui ?
à faire de la politique pour les cinq prochaines minutes, qu’on oubliera les cinq prochaines d’après, et à donner à chacun le pain de son petit jour, pour éviter qu’il grogne, tout en subtilisant le champ, le blé, les outils, ( la farine tout ça ) par derrière. laissant tout le monde les pieds les poings liés. le ciel n’est pas tombé. faut arrêter.
nous avons longuement construit l’échelle à l’envers, pour qu’il descende tranquille. alors les échos furent massifs, la tristesse, l’émigration, blabla, je vais quitter ce pays de f***** pouvait-on lire, mais où sommes-nous quand il faut endiguer la chute ? et qui est dehors, sous la pluie, à calais, debout, pour dire que ce pays ne sera pas le lieu de ce que l’on voit sous la bâche ? qui se réunit par millions pour dire que la télé c’est la nôtre, l’assemblée c’est la nôtre, la radio c’est la nôtre, le pouvoir c’est le nôtre ? si les chiffres font pour une fois sens, c’est quand ils disent que nous sommes plus nombreux que ceux sensés nous représenter. et que chacun a droit à la parole digne.
plutôt que d’ouvrir bien grand sa bouche un dimanche soir avec la bière, pour pleurer sur l’épaule des plateaux où l’on affiche les r.é.s.u.l.t.a.t.s, on devrait pleurer sur notre manque de courage à réactualiser nos démocratiques institutions pour qu’elles retrouvent sens et légitimité.
je ne suis pas morose. je ne suis pas désespérée depuis dimanche soir. je ne suis pas de ceux qui hurlent avec les loups sous les toits cossus où il fait chaud. ou alors je le suis depuis des années.
à faire semblant de pleurer, on alimente la machine à foutage de gueule et c’est elle qui sape le principe même de représentation. il arrive ce qui arrive. le reste n’est que mise en scène.
je ne me sens pas légitime à me lamenter sur des chiffres qui disent que l’on organise l’exclusion et l’aplatissement, car nous sommes ces chiffres. nous sommes ces chiffres. nous sommes ces chiffres. ça veut pas dire que je suis contente. loin de là.
18:08 | Lien permanent | Commentaires (2)
19 mai 2014
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Je descends deux enfers plus loin
Pour que l'orage s'annonce
(christine and the queens saint claude )
15:28 | Lien permanent | Commentaires (1)
12 mai 2014
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22:29 | Lien permanent | Commentaires (1)
douze mai, saint achille
Achille va mourir à la guerre, sous les murs de Troie, et toi, Thétis, tu le verras au plus haut de ce que tu pouvais l’aimer. Il sera sublime, il sera blond et fort, il sera ailé de la tête jusqu’aux pieds. Ce sera ton fils et l’au delà de ton fils, réunis en un seul jeune, terriblement jeune héros, et d’un coup, en une fraction de seconde, il ne sera plus.
Il y a et puis il n’y a plus.
Ton fils est là, il excelle, toute l’armée, tous les hommes chantent son nom, toutes les femmes convoitent sa protection et son corps, et voilà qu’il n’est plus. C’est brutal, et tout à fait doux comme façon de s’éteindre.
l y a du sang, il y a des larmes, il y a du sperme, du souffle, de l’eau, et puis il n’y a rien.
Et ce rien n’est pas le vide, ou le contraire du plein, ce rien c’est l’arrêt immédiat et sans retour de ce qui fait ton fils vivant. Le plus vivant de tous, le plus beau d’entre tous. Le rien qui arrive et chante la fin brutale et douce de ton fils adoré, c’est un oiseau qui dit son nom. Il ne reste que son nom. Une couture de lettres tendres que tu répèteras en errant. Tu diras Achille…, Achille... et tout se rendra indépendant. Chaque lettre se détachera de l’autre pour aller, au plus près des astres, attraper ce qu’il y a de lumière chaude, et chaque lettre chantera, non seulement le nom entier de ton fils, mais aussi son histoire, son arrogance et ta tristesse. Chaque lettre sera le tout de ce tout morcelé. Chaque lettre, tu la porteras comme un collier lourd et pesant un animal mort à la course. Chaque lettre te collera à la nuque et à la poitrine. Tu ne pourras rien ôter de son nom, car son nom c’est ce qu’il restera quand tout aura cessé. Cela va arriver brutalement et sans cris, et sans à-coups, et sous les murs de Troie, devant le combat à l’endroit même où il se sera illustré.
Cela arrivera Thétis, et par ma voix je te préviens.
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22:14 | Lien permanent | Commentaires (1)
09 mai 2014
je t'aime
(...)
Ceux qui appartiennent à nous gardent leur liberté. Nous ne reconnaissons aucune théorie. Nous avons assez des académies cubistes et futuristes : laboratoires d’idées formelles. Fait-on l’art pour gagner de l’argent et caresser les gentils bourgeois ? Les rimes sonnent l’assonance des monnaies et l’inflexion glisse le long de la ligne du ventre de profil. Tous les groupements d’artistes ont abouti à cette banque en chevauchant sur diverses comètes. La porte ouverte aux possibilités de se vautrer dans les coussins et la nourriture.
Ici nous jetons l’ancre dans la terre grasse.
Ici nous avons le droit de proclamer car nous avons connu les frissons et l’éveil. Revenants ivres d’énergie nous enfonçons le trident dans la chair insoucieuse. Nous sommes ruissellements de malédictions en abondance tropique de végétations vertigineuses, gomme et pluie est notre sueur, nous saignons et brûlons la soif, notre sang est vigueur.
(...)
Les écrivains qui enseignent la morale et discutent ou améliorent la base psychologique ont, à part un désir caché de gagner, une connaissance ridicule de la vie, qu’ils ont classifiée, partagée, canalisée; ils s’entêtent à voir danser les catégories lorsqu’ils battent la mesure. Leurs lecteurs ricanent et continuent : à quoi bon?
Il y a une littérature qui n’arrive pas jusqu’à la masse vorace.Chaque page doit exploser, soit par le sérieux profond et lourd, le tourbillon, le vertige, le nouveau, l’éternel, par la blague écrasante, par l’enthousiasme des principes ou par la façon d’être imprimée.
(...)
Je vous dis : il n’y a pas de commencement et nous ne tremblons pas, nous ne sommes pas sentimentaux. Nous déchirons, vent furieux, le linge des nuages et des prières, et préparons le grand spectacle du désastre, l’incendie, la décomposition. Préparons la suppression du deuil et remplaçons les larmes par les sirènes tendues d’un continent à l’autre. Pavillons de joie intense et veufs de la tristesse du poison.
14:42 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : manifeste dada extraits tzara
08 mai 2014
chevalmouvement
when the water gets cold and freezes on the lake.
15:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
05 mai 2014
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Et soudain c'est le soir.
chacun se tient seul sur le coeur de la terre
transpercé d'un rayon de soleil
et soudain c'est le soir.
Maintenant que le jour point
La nuit s'achève et la lune
qui pâlit dans les canaux
lentement se dissout dans la belle journée.
Septembre est si vivant dans ces terres
de plaine où les prés sont aussi verts
que dans les vallées du sud au printemps.
J'ai quitté mes compagnons,
j'ai caché mon cœur dans les vieux murs
pour être seul me souvenant de toi.
Combien tu es loin que la lune
maintenant que le jour point
et que les pieds des chevaux heurtent la pierre.
15:42 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : salvatore quasimodo
30 avril 2014
au beau milieu des pixels
18:20 | Lien permanent | Commentaires (2)
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là dure un vent. et là, achoppe une prière. et là, se déplace un corps. et là se dénonce un mensonge, des mauvais accords. là, j’imagine un froufrou fait d’oiseaux volants, et là je me souviens du goût intense qui règne en bouche lorsque, tout fier, enfant, l’on trouve le bon jeu pour la bonne heure, et que s'annonce l’ infini.
la ville est en train de changer de corsage, plus qu’une histoire de saison c’est une histoire de sous-sol. toujours je me tiendrai le ventre de douleur, à rencontrer des yeux obligés de s’éteindre car vivre leur est impossible. si la ville est un train qui change, j’espère qu’elle ne les avalera pas, j’espère qu’elle ne leur roulera pas dessus, j’espère qu’elle ralentira pour les laisser monter. il n’y a aucune bonne raison pour qu’une vie ne se déroule pas. aucune raison qui, énoncée, ne me mette pas en rage.
ici dure un vent, je mets mon visage au milieu. et là achoppe une prière, ça tombe bien je n’y tenais pas.
je fais des réserves que je redistribuerai en me déplaçant.
18:16 | Lien permanent | Commentaires (2)
21 avril 2014
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JE SERAI PEINTRE
ET JE SERAI PEINTURE
12:09 | Lien permanent | Commentaires (4)
20 avril 2014
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C’est un renouveau dans l’axe. Prendre la ville du dedans, marcher au milieu, dans le pli, expérimenter la trouée. Avec la sensation légèrement plus haute d’être ici chez soi.
Le rail rouillé avec la pluie de fleurs que l’on croit fragiles, qui sont mauves et reliées par un entrelacs de fines racines ou tiges ou feuilles, c’est toi. Comment tu sais ? Je te regarde.
La petite ceinture est une cicatrice au genou qui ne fait plus mal. Des gens vivent juste au dessus de la plaie suturée, souvent avec des plantes, dieu comme c’est enviable.
Je parle des peintures blanches de zoo project, je raconte ce dont je crois me souvenir « peindre comme le pigeon à qui l’on file des coups de pieds pour qu’il aille toujours ailleurs ». Peindre toujours comme ça. Soudain le mur fait apparaître les silhouettes qui ne mourront jamais. C’est la juste suite du hasard des pages. C'est un état. Une disposition du regard.
Prendre acte définitivement de l’existence de quelqu’un dans le monde, ou de son passage, si l’on s’en donne la peine, c’est indélébile.
J’ai l’impression de commencer.
Il est des chemins dont il n’est pas évident de sortir, et qui, une fois quittés, paraissent évidemment quittables. Quelques pas de chatte sur un muret très fin, je glisse le long d’un lampadaire brun rouge, croisement rue Pyrénées. On note le passage simple pour la prochaine fois, tout en sachant que l’on viendra par un autre côté. La veille au soir the quiet army sonnait une guitare saturée retrouvée dans le calme. Quand il faisait froid, il suait de grosses gouttes, et, très patient, construisait la fin de son morceau, long comme ses cheveux de jais.
13:47 | Lien permanent | Commentaires (1)
16 avril 2014
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Le fort n’est jamais absolument fort, ni le faible absolument faible, mais l’un et l’autre l’ignorent. Ils ne se croient pas de la même espèce ; ni le faible ne se regarde comme le semblable du fort, ni il est regardé comme tel. Celui qui possède la force marche dans un milieu non résistant, sans que rien, dans la matière humaine autour de lui, soit de nature à susciter entre l’élan et l’acte, ce bref intervalle où se loge la pensée. Où la pensée n’a pas de place, la justice ni la prudence n’en ont. C’est pourquoi ces hommes armés agissent durement et follement. En usant de leur pouvoir ils ne se doutent jamais que les conséquences de leurs actes les feront plier à leur tour. C’est ainsi que ceux à qui la force est prêtée par le sort périssent pour trop y compter______
14:58 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : simone weil. l'illiade ou le poème de la force
14 avril 2014
je suis eau qui court dans la plaine
22:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
tiens voilà donc, lundi soir.
Ça coincera toujours tant que l’on entendra « théorie psychanalytique » à la place d’expérience de l’analyse. Tant que l’on entendra « théorie psychanalytique », s’inviteront les enjeux de pouvoir, les divisions de chapelle, de département, de courant, d’histoire. De quoi encore ?
Tant que ceux qui font circuler la connaissance de la psychanalyse, concentrent leur transmission sur l’idée d’un savoir pouvant expliquer l’homme, et non sur un savoir ( mouvant ) pouvant soutenir l’écoute d’un homme par un autre, alors il n’y a aucune raison que la psychanalyse, en tant qu’espace réservé à la parole qui manque tant, ne soit d’une part, vécu comme ouvert et démocratique, d’autre part, ne continue pas à cliver.
C’est un mystère ce que l’évocation de l’analyse cristallise encore comme violence.
De quoi parle-t-on enfin ? D’une prise de liberté progressive, lente, délicate, par l’expérience singulière d’une parole, vis-à-vis d’un vécu, d’une identité, et l’accroissement de l’espace du sujet, qui est un espace de choix. De savoir, donc de choix.
Les théories qui furent écrites et le sont encore, ne peuvent et ne pourront jamais agir comme des grilles. Elles sont des points clignotants dans l’esprit de celui qui écoute. Elles se signalent à lui, en tant qu’outils, pour appréhender des cas, offrir du sens. Point barre. De quoi a-t-on peur ? Si l’on replaçait véritablement l’écoute, la véritable écoute ( là est la plus grande subversion) , et la parole du sujet au cœur de l’expérience psychanalytique, mais surtout au cœur du discours qui parle de l’analyse, on cesserait de lui faire cette mauvaise presse qui prive tant de personnes du soin.
Pourquoi ne pas parler simplement, sans nourrir ni un mystère érotisant, ni une angoisse infondée, de ce que l’on gagne ( et gagnerait collectivement ) en disposant d’un endroit pour se penser ? Pourquoi continuer d’en faire un luxe ?
Il est ahurissant de constater l’hystérisation des positions dans lesquelles se tiennent les uns et les autres, pour ou contre la psychanalyse. Comment peut-on être pour ou contre ? Comment peut-on statuer globalement, sur un espace qui se définit non seulement entre deux individus, le patient et le soignant, mais se redéfinit en permanence, au cours des séances, suivant l’évolution des sujets qui s’y engagent ? Comment peut-on être pour ou contre quelque chose que l’on ne pourra jamais englober ? Quelle farce est-ce de dire cela ? L’inconscient n’est, au fond, pas un territoire connu. Il est connaissable. Explorable. Et c’est une porte ouverte qui permet de se penser de plus en plus pleinement.
Quelle farce est-ce de ne pas enfin construire durablement la collaboration pacifique, pacifiée, bénéfique, qui peut exister entre tous ceux et celles, qui travaillent, cherchent, avancent, des connaissances et des dispositifs visant au bien être, au soin, à la réparation des individus. Quelle farce est-ce de se priver d’outils sérieux sous prétexte de frontières entre disciplines incompatibles ? Que ne réunissons-nous pas nos forces pour garantir, puisque le thème est brûlant, à la fois l’autonomisation des enfants et adolescents autistes, AINSI ( sinon cela n’a absolument aucun sens ) que la prise en compte et la consolidation de leurs positions de sujet, dans le monde qu’ils habitent, et qui est le nôtre et qui est le leur ? Comment peut-on, devant des parents désemparés et des enfants souvent mal, opposer encore les deux approches ? Quel est exactement l’enjeu pour que des « partisans » de méthodes opposées ne puissent pas être dans la même pièce ( expression entendue ) ? Qu’est-ce qui se cache sous cette crispation ?
Qu’attendons-nous - changement de sujet - face à l’augmentation des solitudes urbaines et solitudes tout court, face à la prescription en masse des psychotropes, face à l’augmentation des maladies professionnelles … pour enfin rendre accessibles les psychothérapies ou psychanalyse, et rembourser une base conséquente de leur coût, sinon tout ?
Pourquoi ne pas considérer que l’individu, quel que soit son état, est un appareil complexe, vivant, changeant, inventif, et que tout savoir, toute idée de soin se voulant définitif ou exhaustifsà son endroit, achoppe devant lui. Et c’est tant mieux. Il faut organiser, financièrement, politiquement, et dans le discours, une souplesse qui garantit à chacun le respect des droits qui sont les siens et la possibilité toujours accrue de se libérer dans l’existence. Le reste n’est que temps perdu et batailles de pouvoir.
22:27 | Lien permanent | Commentaires (4)