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25 novembre 2013

la métamorphose n'exclut pas la permanence

 

 

____Il est une forme de résistance à ne se rendre pas tout à fait lisible. Pas totalement utilisable. Nombre de mécanismes huilés, parmi lesquels publicité et marketing - les amoureuses - font de toutes énergies des énergies utilisables. Ce qui en soi ne serait pas à blâmer systématiquement si les énergies ou les mouvements dits n’étaient pas retournés malignement contre ceux qui croient les produire en toute indépendance.
La moindre petite course, la moindre petite baise, la moindre petite allure avec du sourire, le moindre petit appétit, la moindre petite envie de derrière les fagots, la moindre petite trouvaille, ou retrouvaille, ou tendresse et je ne te parle pas de l’imagination, de l’écriture,  tout semble pouvoir être détecté par une machine sûre d’elle-même et de notre soumission, ravalé, et rendu utile, prêt à servir une nouvelle cause, très éventuellement rentable, éventuellement opposée à la façon dont tout ceci était né, en tous cas dissocié de son origine, mais ça n’est plus la question.
Sois un peu joli, on cochera la case joli et t’inquiète qu’on saura quoi en faire. Sois un peu inventif, on cochera la case force de vente, et on saura quoi en faire. Sois un peu étonné et surpris ou joyeux, on te prendra en photo, on en fera une affiche.
Il est une forme de résistance à se dérober, sans trop de fatigue, à la machine qui se croit forte. Une forme de résistance à troubler la logique, à devenir orque quand on te croit très humain et facilement capturable. A troubler le projet de l’autre, quand l’autre décide de te faire croire que son projet est forcément ton désir. Il est une forme de résistance dans la métamorphose et l’habitat des zones troubles.
Il est une forme de résistance à abandonner cette gentillesse inconsciente et automatique à l’égard d’un rouage à l’extrême perfidie.

 

Même les chats on en fait des putes.

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20 novembre 2013

c olette

Je suis au bout du fil, C ne connaît pas mon existence. Elle me prévient pourtant en avance, Tu vas voir, Vous allez voir se reprend-elle, ils vont attendre l’hiver, ils vont enfiler leurs anoraks, ils vont aller faire un feu au bout du jardin, juste en dessous des sapins qui ne craindront pas de prendre avec la saison, ils auront, comme vous d’ailleurs, des couches de laine à même la peau, vous le regarderez lui, vous tomberez stupéfaite, dans un fond sans puits que sont ses yeux, et vous prierez le ciel, ou ce que vous voulez de moins attendu, pour que jamais ne cesse le temps où il___

C continuera de parler, sans insistance mais d’une voix suffisamment confiante pour que s’ouvre, à la fois sous nos pieds, à la fois au-dessus de notre tête, des racines insoupçonnées et le lien qu’on attendait avec l’histoire.

La nuit d’après je rêvais, dans une sueur de nouveau née, d’une île, d’un autocar, d’un train à compartiment boisé, et d’un petit lapin, encore, grand comme le bout de mon doigt, que je prenais pour observer, avec la crainte immense de lui briser les côtes, et que je reposais, dans un clapier, en forme de vitrine ou de vaisselier, avec ce que je supposais être ses frères, en priant, le diable cette fois, pour que mon odeur, ne l’éloigne pas définitivement des siens.

16 novembre 2013

aux nouvelles guerres les nouvelles paix

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14 novembre 2013

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hier on a dit, on en revient toujours au cerf. j'ai trouvé que c'était vrai. j'ai dit que je ne connaissais personne qui courait depuis le moulin et qui avait vu un cerf. ça je ne sais plus si c'est vrai ou faux. j'ai dit qu'aucune des images n'était exactement vraie. on a ajouté qu'en lieu et place du moulin, c'était la réparation du moulin. j'ai dit, mais bon sang oui ! je suis tout à fait d'accord ! il reste la réparation du moulin. je n'ai rien à eu à rajouter tellement j'étais précisément d'accord.  j'ai pensé ce visage me rappelle fort celui de valère novarina, mais je pense pouvoir connement affirmer que non. que ce n'était pas lui.
c'était quelqu'un d'autre et cela ressemblait à un poème que j'ai appris avant de naître.

ensuite tout avait le goût du train. la gerbe du train. le sale roulis régulier.
deux soldats en gare de nantes. je m'assois saucisson, camembert. y'en a deux qui vont monter au mans, ok je bougerai pas de problème, c'est juste le temps des raviolis, les deux montent, je bouge. je rejoins ma place, la dame me demande de déplacer mon anorak parce qu'elle doit veiller sur son chat. le pauvre a fait une attaque cardiaque à paris. alors...
alors je veux lui dire mais là on est où ? dans quelle ville ? ton chat il choisira pas un si bel entre deux pour clamser t'inquiète. du coup c'est moi qui veillais sur le chat. et tout ressemblait encore à un poème que j'ai appris avant de naître. et je repensais au cerf.au cerf. à la réparation du moulin. à la réparation de la course. et aux images pas exactement fausses que j'écris à chaque fois.
bien sûr il existe vraiment.

 

 

 

11 novembre 2013

+


 

06 novembre 2013

avant - centre


je n'ai pas tout à fait pris tout à fait tout mon temps. ça a urgé. ça urge encore. ce qui bat maintenant a toujours battu.
mais j'ai fait arriver la théorie quand le trou de l'expérience formait une béance, avec suffisamment de vent ou de courant marin pour que ça vaille la peine d'aller la chercher. la théorie.
je n'ai pas tout à fait pris tout à fait mon temps, mais quand même, j'ai pas pressé cette affaire. et encore aujourd'hui, je crois qu'on peut attendre un peu. que la théorie peut être une ligne du milieu et s'en trouver pas mal.
on peut attendre d'être au milieu d'un truc qui pose plein de questions corporelles et vitales et alors on l'appelle, et hop on repart autrement.

au milieu comme un nombril. au milieu comme un sexe. on ferait une ligne du milieu brûlante et bonne, une re-source, qui relance la balle, genre corner, genre dégagement du gardien.
une ligne du milieu, à laquelle on arrive un peu essoufflés mais curieux, et de laquelle on part dans le même état. jamais calmés par le théorique. jamais rassasiés. toujours relancés dans la course.

une ligne du milieu de laquelle on s'initierait. une théorie initiatrice. du verbe : l'initiative de l'enfant qui joue.
dans la vie il y a déjà toute la théorie que d'autres ont formulé et qui flotte.
donc si tu vis tu flottes avec la théorie des autres. un jour elle se cristallise, elle te cogne, du coup tu vas voir de plus près. si tu fais trop les choses à l'envers. si tu commences tout par le théorique dans ton cahier, tu passes du sec au sec sans suer
et TU TE MOUILLES PAS TROP EN FAIT.

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05 novembre 2013

le vrai risque des métiers




la guerre

la guerre

la guerre

la guerre

la guerre

la guerre

la guerre

la guerre

la guerre

la guerre

la guerre

la guerre

la guerre






"le risque du métier"

 

 

 

DE QUOI TU PARLES ?



04 novembre 2013

[...]

je veux retrouver mon livre. je veux m'en tenir proche. je veux tenir mon livre proche. je veux mes livres à côté. je veux m'y trouver au chaud.
j'étais homesik loin. je veux la maison chaude et sèche. je veux aller là bas. dans les bas de la bibliothèque.

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01 novembre 2013

[...]

Mais la Danse, se dit-il, ce n’est après tout qu’une forme du Temps, ce n’est que la création d’une espèce de temps, ou d’un temps d’une espèce toute distincte et singulière.

Le voici déjà moins soucieux : il a fait le mariage de deux difficultés. Chacune, à l’état séparé, le laissait perplexe et sans ressource ; mais les voici conjointes. L’union sera féconde, peut-être. Il en naîtra quelques idées, et c’est là précisément ce qu’il cherche, c’est son vice et son jouet. Il regarde alors la danseuse avec des yeux extraordinaires, les yeux extralucides

qui transforment tout ce qu’ils voient en quelque proie de l’esprit abstrait. Il considère, il déchiffre à sa guise le spectacle. Il lui apparaît que cette personne qui danse s’enferme, en quelque sorte, dans une durée qu’elle engendre, une durée toute faite d’énergie actuelle toute faite de rien qui puisse durer. Elle est l’instable, elle prodigue l’instable, passe

par l’impossible, abuse de l’improbable ; et, à force de nier par son effort l’état ordinaire des choses, elle crée aux esprits l’idée d’un autre état, d’un état exceptionnel, – un état qui ne serait que d’action, une permanence qui se ferait et se consoliderait au moyen d’une production incessante de travail, comparable à la vibrante station d’un bourdon ou d’un sphinx devant le calice de fleurs qu’il explore, et qui demeure, chargé de puissance motrice, à peu près immobile, et soutenu par le battement incroyablement rapide de ses ailes.

Notre philosophe peut aussi bien comparer la danseuse à une flamme, et, en somme, à tout phénomène visiblement entretenu par la consommation intense d’une énergie de qualité supérieure. Il lui apparaît aussi que, dans l’état dansant, toutes les sensations du corps à la fois moteur et mû sont enchaînées et dans un certain ordre, – qu’elles se demandent et se répondent les unes les autres, comme si elles se  répercutaient, se réfléchissaient sur la paroi invisible de la sphère des forces d’un être vivant.

* paul valery. philosophie de la danse. 1936


31 octobre 2013

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Une scène d’amour debout.

Sur une surface de type mur. Dans un élan de type collé.

Une scène d’amour de haute tenue. Sans filtre. Sans lendemains qui ne chantent pas. Sans punk is dead.
Une scène avec un sweat à capuche remonté haut sur les oreilles. Avec courage et élégance. Avec coton, sensation de coton dans les oreilles.

Une scène qui va  très vite. Jusqu’au ralentissement extrême de deux doigts pris dans la bouche, jusqu’à l’exact contraire de la vitesse, et l’application de deux doigts pris dans la bouche. Une hâte tellement pas nommable qu’elle te cloue au sol, à lécher lentement.
Une scène d’amour comme de colère, avec de l’impossible quelque part, qui bat quelque part dans les veines. C’est que plus aucune transmission ne se fait dans la moelleusité. C’est que tout passe par dessus une embuche. Tout cascade maintenant. Tout défait les lacets sur son passage. Le désir se saccade, se disloque, se reforme, comme un vieux groupe de rock encore énervé. Encore diablement vivant. Encore perché à un endroit inatteignable mais qui brûle.

Alors une scène d’amour qui brûle. Je te tiens, tu me tiens et le premier qui parle subit l’évanouissement.
Je saurai toujours courir. Et j’aurai toujours à cœur de me tenir droite après l’essoufflement. Je saurai toujours courir et j’aurai toujours à cœur de vérifier mon pouls.

Alors une scène d’amour debout. Sans filtre. Sur une surface de type mur, dans un élan de type rageur.


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28 octobre 2013

pour notre sécurité la nuit se déroulera le jour__ je m'inquiète pas, je vais au cinéma.

 

avec le nouveau ciel ++++ avec le nouveau sucre ++++++++  avec le nouveau son ++++++++++++  le nouveau sol ++++++++ avec les nouveaux muscles ++++++++++  avec les nouveaux siècles +++++++++++++++ le nouveaux cils +++++++++++++++  la nouvelle soif +++++++++++++ avec les nouvelles voix +++++++++++  la nouvelle sève +++++++++++  avec les nouvelles  fêtes ++++++++++++++++  avec les nouvelles têtes


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s'il vous semble si urgent de vous branler sur le bleu blanc rouge, on pourrait, je sais pas, organiser un grand pique nique champêtre, avec du vin, du pain, du fromage, des marinières et des chansons bien de chez nous, et nous ferions un point sur ce qui s’engage dans les mots liberté, égalité, fraternité,
dans l’ordre qui vous convient et avec powerpoint historique à l’appui.juste avant la sieste.



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27 octobre 2013

is dead ?


Si subversion est le nom du mouvement, physique, qui renverse les valeurs du système et s’il est donné que le système en question violente ceux dont il est sensé organiser la vie collective, s’il est donné que ce même système fait violence à certains de ceux-là, contre ou suivant leur volonté apparente -- notamment par privation, ou par engrenage, ou, directement violence, comme ça : je te prends, je te fais violence, point barre --
alors il y a subversion quand, en lieu et place de cette violence, on trouve de la douceur. N’abandonne pas la douceur, il sera toujours temps de te défendre quand tu seras attaquée, me disait L vendredi, jour de grève, jour de radio buissonnière, jour d’écart entre le jour et le jour.
Je mâchonnais cette phrase, comme mon père, mon oncle, et leur père que je n’ai pas connu, faisaient aller et venir sous leur palais, les noyaux des fruits après les avoir terminés, et ce pendant des heures, en travaillant aux champs. __Le noyau changeait leur diction.
Je mâchonnais cette phrase, et ce soir, heure d’hiver, je dis qu’elle est subversive en tant qu’elle se soustrait totalement aux règles qui ont cours en ce moment, du genre Attaque d’abord et pense à la place de ta cible.

Alors oui il y a de la subversion possible. Et aussi, ou avant tout, dans l’usage du langage dont il semble qu’on ait décrété implicitement que cela ne gênait personne qu’il soit employé pour déplacer du vide. Le vide crée de la violence, le vide appelle le passage à l’acte pour remplir le vide. Alors oui il y a de la subversion à se battre contre la désertification du langage.
Si je parle, je parle. Si je danse, je danse. Si je te regarde ou je t’écoute. Je te regarde et je t’écoute. Et dans tout ça je déplace des choses profondes, à commencer par moi. Je me laisse être déplacé. C’est tellement subversif que ça fait trembler. La subversion n’est ni une recherche volontariste, ni une inversion de ce qu’elle entend par les sous-sols combattre. Elle est un chemin parallèle qui ne souligne pas son nom. Elle est une commune possibilité. Et l’on changera de mot pour la désigner quand le mot subversion sera pourri.

24 octobre 2013

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23 octobre 2013

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pipes à crac / Marcadet
dépression

son du vent
ventre vide
sidéral
à l'envers
vers nulle part
partir loin pour de faux
faux à gorge
orgie d'mal
à l'envers
vers de terre
terribles enfants
cocteau revient

21 octobre 2013

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allez tous, allez tous, allez tous, allez tous, allez tous, allez tous, allez tous, allez tous, allez tous, mais tous, allez tous, tous, tous, tous, allez tous vous, allez tous, mais fermez, mais allez tous, toi, toi, toi, toi, toi, toi, vous aussi, allez tous, bouge, allez tous, allez tous vous faire, allez tous, bouge toi aussi, allez tous vous, allez tous vous faire, allez tous vous, allez tous, allez tous, allez allez tous, allez tous, allez tous, allez tous, allez tous, allez tous, allez tous, allez tous, allez tous, mais tous, allez tous, tous, tous, tous, allez tous vous, allez tous, mais fermez, mais allez tous, toi, toi, toi, toi, toi, toi, vous aussi, allez tous, bouge, allez tous, allez tous vous faire, allez tous, bouge toi aussi, allez tous vous, allez tous vous faire, allez tous vous, allez tous, allez tous, allez 

15 octobre 2013

--- enfin bon

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A l’idéal nous vivons selon de mous principes dont chacun peut sentir et évaluer l’évidence à partir de son expérience personnelle. Nous nous rejoignons au sein d’un rond éventuel et mutant, nous permettant le partage du temps et de l’espace, selon de mous principes, comme remontés en nous.

 

Nous formons un corps collectif par transpiration collective. Chacun ayant éprouvé dans sa chair et dans son intimité, par exemple le bienfait d’une simple bienveillance, ou de l’attention réelle, ou encore de la présence non diluée, chacun s’applique à en rendre une application, une imagination, une variation dans l’espace commun, qui du même fait, agrandit le cercle de ceux en mesure d’en jouir, donc d’en venir à la certitude que le principe est bon, désirable d’être appliqué.

Le principe de principe s’effacerait progressivement, au profit d’un principe mou, qui ne garderait de l’ancien mot que le souvenir étymologique, mais qui, dans les faits, ne serait plus un principe. Une sorte d’évidence, une sorte de sueur, une sorte de sueur collante et décollable, nous tenant tous ensemble, progressant. Dans l’idéal.

Aussi le mot démocratie perdrait son fade costume. Il reprendrait des couleurs de sens, ainsi qu’un physique, un bon physique. Il reprendrait de la chair. On oublierait de l’utiliser tant le fonctionnement imposerait la prédominance du demos, et l’on reverrait du même coup, le principe de l’élection qui ne se défait que péniblement de l’amour puéril du pouvoir  - et de la violence qui souvent s’y glisse.

 

Dans l’idéal.


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